La déshydratation, un ennemi insidieux
On méconnaît souvent l’importance de la qualité de l’abreuvement. L’eau représente à peu près 2/3 du poids du corps pour l’adulte et encore plus pour le jeune en croissance. Elle est nécessaire à tous les processus physiologiques, de la digestion à l’élimination. Bref, un animal meurt plus vite d’un manque d’eau que d’un manque de nourriture.
Les besoins en eau sont couverts par deux sources : l’eau contenue dans les aliments et l’eau de boisson. Ainsi dans le cas de régimes à base d’herbe jeune, de pulpes de betteraves réhydratées, de carottes, la quantité d’eau présente dans la nourriture est importante, en moyenne de l’ordre de 80 % selon les produits. Donc le cheval boira moins. Par contre, si vous êtes sur un régime foin et granulés ou floconnés, qui ne contiennent que 20 % d’eau environ, le cheval devra compenser en consommant plus d’eau de boisson.
Les besoins en eau peuvent être nettement augmentés en cas de pertes importantes comme un cheval qui transpire beaucoup, soit du fait de l’exercice, soit du fait de la chaleur. Mais les pertes les plus importantes sont celles liées à la production de lait chez la jument suitée qui entraînent une augmentation des besoins en eau de 15 à 30 litres par jour.
La quantité d’eau de boisson nécessaire par cheval varie donc largement, entre 20 et 80 litres par jour, 30 étant une bonne moyenne pour un cheval de selle à l’entretien. Par rapport au poids, on peut estimer la quantité à 5 à 6 litres d’eau par 100 kg de poids vif et par jour pour un animal à l’entretien, 6 à 7 litres pour un travail léger, 8 à 9 litres pour un travail moyen et 9,5 à 10,5 litres pour un travail intense (chiffres INRA). Ainsi, les besoins en eau d’un poney de 400 kg en travail moyen sont environ de 32 à 36 litres.
L’abreuvement se fait par pompage de l’eau, grâce à la langue qui fonctionne comme un piston à l’intérieur d’une bouche hermétiquement fermée. C’est pour cela que le fait de glisser un doigt entre les lèvres d’un cheval l’empêche de boire et est utilisé pour « couper l’eau ». L’intégrité des lèvres est donc très importante. D’autre part, cela veut dire qu’une hauteur d’eau de quelques centimètres est nécessaire, que ce soit au fond du seau ou d’une flaque. En dessous, le cheval ne peut boire normalement.
Catherine Kaeffer
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