Alimenter un cheval PSSM : 3 Le complément minéral vitaminé

Publié le par Catherine Kaeffer. Alpha et Omega

Un cheval PSSM est un cheval qui accumule de façon anormale les sucres dans son muscle ce qui provoque des douleurs musculaires allant de la simple gêne à la contracture généralisée.

Il est possible de limiter cette accumulation en jouant sur l’alimentation. En effet, moins vous permettrez à l’organisme de produire des sucres simples, moins vous lui donnerez l’occasion de les stocker.

Une fois résolus les problèmes du fourrage et de l’aliment concentré si nécessaire (voir articles précédents), il faut considérer la question du complément minéral vitaminé.

Celui-ci est quasi toujours nécessaire puisque comme vous avez recherché à maximiser les apports via le fourrage, l’apport d’aliment est très souvent faible. Donc il ne peut généralement pas suffire à couvrir les besoins minéraux et vitaminiques.

Disons-le tout de go, un cheval PSSM est avant tout… un cheval.

Donc avant de se jeter sur les supplémentations en sélénium, en magnésium ou en vitamine E, il faut déjà assurer les bases classiques de l’alimentation et donc vérifier point par point que vous couvrez les besoins d’un cheval « normal » en calcium, phosphore, cuivre, zinc, manganèse, fer, sélénium, iode, vitamines A, D et E.

Parce que supposons une carence en cuivre ce qui est assez fréquent. La production de globules rouges va être impactée. Moins de globules rouges, moins d’apport d’oxygène aux muscles. Moins d’oxygène, c’est augmenter l’utilisation de la voie anaérobie donc de la voie lactique d’où une augmentation des symptômes. Et bien sûr l’apport de sélénium ou de vitamine E seront inefficaces pour corriger puisque le problème est sur le cuivre.

Donc déjà faire ce qu’on fait pour tout cheval, vérifier que l’on couvre les besoins normaux. Ensuite éventuellement, mettre un tout petit plus de sélénium (mais vraiment tout petit) surtout si on est dans une région carencée. Ou bien mettre un gros plus en vitamine E en se disant que ce n’est pas très stable donc que comme cela même si on a une dégradation, on arrivera à couvrir large à la fois les besoins normaux et les besoins accrus en vitamine E.

Et puis, si on a une alimentation assez riche en matière grasse les besoins dans ces deux antioxydants (sélénium et vitamine E) sont augmentés. Donc là encore une marge de sécurité s’impose.

Mais encore une fois, rien ne sert de se précipiter sur les compléments spécifiques tant qu’on n’a pas une base alimentaire solide. C’est comme si vous posiez le papier peint dans une maison qui n’a pas encore de toit ! Il faut d’abord assurer le gros œuvre et ensuite on peaufine.

Maintenant que nous avons vu en détail l’alimentation d’un cheval PSSM, nous allons aborder le cas spécifique du poulain PSSM dans un prochain article.

Catherine Kaeffer

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