Gérer les résistances des parasites internes des équidés 2

Publié le par Anne Anta. Editions Alpha et Oméga

Les résistances sont le résultat d’une sélection d’une partie de la population parasitaire par l’usage d’un produit. Mais cette sélection ne donnera rien, si les parasites sélectionnés ne peuvent pas se reproduire. C’est la première chose à considérer dans une gestion parasitaire : comment pouvez-vous compliquer la vie des parasites ? Techniques d'élevage fait le point.

(Voir aussi Gérer les résistances 1)

Le parasite n’apparaît pas dans votre équidé par hasard. Il est arrivé suite à une contamination extérieure, puis il a évolué, s’est développé, a été ingéré ou est rentré dans votre équidé. Ensuite, il s’est reproduit et a contaminé l’environnement de ses congénères qui vont, à leur tour, contaminer votre équidé.

Le cycle de vie du parasite inclut donc votre cheval mais il ne s’y limite pas.

L’erreur la plus courante, et celle qui est à l’origine de tant de résistances, c’est de ne prendre en compte que le cheval et lui seul.

Certes, on a, avec l’équidé, un point de rencontre intéressant où beaucoup de parasites peuvent être atteints en un coup… mais on a aussi tout un ensemble de parasites dans l’environnement qui n’attend qu’une opportunité pour contaminer l’équidé.

Et dans un environnement défavorable, les parasites ne survivent pas, ils ne contaminent pas et ne développent pas de population résistante.

Mais savez-vous ce qu’aiment les parasites ?

Ils aiment les zones humides où il y a des équidés en permanence à proximité. On pense souvent à la mare ou à l’étang, mais le contour de votre abreuvoir ou votre haie suffisent en général à leur développement.

Le grand pré de plusieurs hectares sans clôture avec des équidés 7j/7, c’est le paradis des parasites. Rajoutez un ou deux jeunes, quelques équidés de santé fragile et ils ne voudront plus partir.

On pense souvent au surpâturage mais c’est dans l’herbe mi-haute que le parasite est le plus heureux. L’herbe rase est exposée au soleil, aux variations de température… elle n’a rien d’attrayante pour le parasite.

Le changement de parcelle régulier est un bon moyen de réguler le parasitisme… à condition d’avoir des parcelles suffisamment éloignées et un temps de rotation suffisamment long.

La suite au prochain article

Anne ANTA

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MAJ janvier 2023

Pré. Techniques d'élevage (R). Tous droits réservés

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