Les deux oubliés des macroéléments : le Phosphore

Publié le par François Kaeffer. Alpha et Omega

Parmi les macroéléments, la plus grande place est donnée à notre calcium international du fait d’un métabolisme bien étudié. Pourtant, deux autres l’accompagnent mais restent dans son ombre : le phosphore et le magnésium.

L’ombre surplombant le phosphore paraît a priori ténue… et pourtant, il arrive au détour d’un livre qu’une phrase nous interpelle sur sa régulation dans l’organisme et sur une potentielle action du phosphore sur le métabolisme phosphocalcique.

Un flou commence tout doucement à s’installer puisque la régulation de la PTH (hormone parathyroïdienne) et la calcitonine sont toutes deux influencées par le taux de calcium dans le sang. La transformation de la vitamine D en vitamine D active est fortement régulée par les autres hormones du métabolisme phosphocalcique en particulier la PTH.

Le phosphore ne jouerait donc aucun rôle de régulation dans ce métabolisme. Sa concentration serait sous le joug de plusieurs facteurs :
 

  • Les changements hormonaux : puisque la régulation a lieu grâce aux mêmes hormones que le calcium. La PTH favorise l’excrétion du phosphore dans les urines tout comme la calcitonine mais cette dernière favorise sa fixation sur l’os. La vitamine D, elle s’assure des entrées de phosphore. Tout changement hormonal impacte directement sur le taux de phosphore sanguin ;
     
  • L’état physiologique ainsi que l’âge : croissance, production de lait, gestation… vont jouer sur le taux de phosphore sanguin directement disponible ;
     
  • L’alimentation puisque la réabsorption de phosphore est grandement limitée au niveau du rein, la seule véritable entrée s’effectue par la voie digestive ;
     
  • L’activité physique puisque l’ATP va être dégradé pour produire de l’énergie et libérer du phosphate et que la demande pour les messagers secondaires (phospholipides…) et comme antiacide va brutalement monter alors le phosphore disponible au niveau sanguin va être directement touché ;
     
  • Les maladies : plusieurs maladies vont interférer avec le phosphore. Que ce soit les troubles rénaux (limitant l’élimination), les troubles osseux, troubles de la thyroïde et des parathyroïdes… Ces pathologies vont faire varier le taux de phosphore et parfois aussi de calcium ;
     
  • La glycémie ;
     
  • Et la qualité de l’échantillon : pH, hémolyse, hyperlipémie, hyperprotéinémie, gammopathies.

Le maintien de sa concentration dans le sang n’est donc absolument pas précis mais sa valeur permet d’éliminer certaines hypothèses en cas de troubles sur ce métabolisme.

Le magnésium sera pour une autre fois.

François Kaeffer

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