Mon cheval a des tâches ou des verrues blanches dans l'oreille : la plaque auriculaire

Des petites tâches rondes et blanches, des bourgeons durs grisâtres et secs à l'intérieur de l'oreille, votre cheval refuse qu'on s'en approche ou vous trouvez cela inesthétique ? Et si c'était une plaque auriculaire ? Techniques d'élevage fait le point sur cette pathologie.

Cela commence par des petites blessures ou "points de sangs", des oreilles douloureuses, puis viennent des tâches rondes blanchâtres, parfois avec des pellicules et souvent aux deux oreilles. Avec le temps, une "verrue" se développe, elle est blanche ou grise et peut atteindre une taille de plusieurs centimètres. Certains parlent de "champignons" dans les oreilles.

C'est une pathologie qui est considérée aujourd'hui comme ayant un impact essentiellement esthétique.

Elle est attribuée à la présence d'un virus de type papillomavirus. Contrairement aux lésions du bout du nez, elle ne disparaît pas par elle-même et ne serait pas liée au jeune âge. Un système immunitaire affaibli semble favoriser le développement initial de la pathologie, mais son maintien ne serait pas lié à une faiblesse immunitaire.

Ce virus est contagieux par contact direct ou indirect. Les chevaux peuvent donc se contaminer entre eux ou via le matériel mais c'est souvent un insecte, de la famille des simulies, qui va le propager en piquant les oreilles des chevaux. La piqure est douloureuse.

Les simulies sont des insectes piqueurs noirs, en essaim, qui ont un cycle dépendant de la présence d'un cours d'eau. Mais ils peuvent faire jusqu'à 120 km depuis le point d'eau. Le contrôle n'est donc pas toujours possible au niveau des points d'eau.

Pour le propriétaire d'équidé, il reste trois moyens de prévention : le bonnet d'oreille, le pâturage en évitant les périodes à risque ou les répulsifs à base de plantes. L'application d'huile ou de vaseline pour protéger l'intérieur des oreilles est une solution controversée et qui doit être parfaitement maitrisée pour éviter des complications.

Lorsque les oreilles sont atteintes, les solutions thérapeutiques consistent essentiellement en l'excision chirurgicale. Il est à noter que les traitements topiques, par crème notamment, sont considérés comme très douloureux pour les chevaux.

Il est déconseillé de couper les poils des oreilles, de gratter la verrue ou d'appliquer un produit qui pourrait tomber dans l'oreille. Ces opérations sont à minima douloureuses et peuvent avoir des conséquences sur l'audition équine.

Attention : La plaque auriculaire peut être confondue selon les stades avec la gale psoroptique ou les sarcoïdes. Un diagnostic vétérinaire est nécessaire avant tout traitement.

Anne ANTA

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MAJ février 2022