Utiliser un aliment tout fait pour mon cheval de loisir : suffisant ou pas ?

Publié le par Catherine Kaeffer. Editions Alpha et Omega

Compte tenu du succès et des nombreuses questions qu’ont suscité notre article sur les poulinières, il m’a paru intéressant de faire le même type de raisonnement sur un cheval de loisir.

J’ai pris pour référence un cheval de club ou de loisir de 500 kg qui peut avoir 5 niveaux de travail et qui reçoit 10 kg de foin par jour (sauf pour le niveau de travail le plus bas) et en sus un aliment club du commerce assez classique et qui a été utilisé en suivant les préconisations du fabricant.

Pour les 5 niveaux de travail, j’ai retenu :

0 : aucun travail ou travail occasionnel (max 1 fois par semaine, léger)

1 : travail moyen 1 à 3 fois par semaine

2 : travail de club en moyenne 2 heures par jour pour un niveau débutant

3 : travail de club en moyenne 2 heures par jour pour un niveau galop 4-5

4 : travail de club en moyenne 2 heures par jour niveau galop 7 et plus avec compétitions le week-end.

Pour couvrir les besoins énergétiques et protéiques, compte tenu de nos hypothèses de départ, cela donne les quantités suivantes :

Apports nutritionnels pour un cheval au travail. Techniques d'élevage. Tous droits réservés

Apports nutritionnels pour un cheval au travail. Techniques d'élevage. Tous droits réservés

Si on regarde maintenant les apports en cuivre par rapport aux besoins, on constate que pour les bas niveaux de travail, on ne couvre pas les besoins car la quantité d’aliment est trop faible pour le faire. Il paraît en effet évident que ce n’est pas avec quelques poignées d’aliment qu’il est possible de complémenter correctement en minéraux un cheval…. Et évidemment, quand on ne donne pas d’aliment du tout, on ne peut pas compter sur lui pour apporter quoi que ce soit, vous dirait Monsieur de Lapalisse.

Apports en cuivre pour un cheval au travail. Techniques d'élevage. Tous droits réservés

Apports en cuivre pour un cheval au travail. Techniques d'élevage. Tous droits réservés

En zinc, on a exactement le même phénomène.

Apports en zinc pour un cheval au travail. Techniques d'élevage. Tous droits réservés

Apports en zinc pour un cheval au travail. Techniques d'élevage. Tous droits réservés

Évidemment, là, je vous fais le zinc et le cuivre qui d’une part sont régulièrement déficients dans les fourrages et d’autre part le sont de façon très générale sur l’ensemble de l’hexagone. Mais il importe aussi de regarder les autres minéraux qui peuvent localement être trop justes ou pas.

Notez que ce petit calcul pourrait être fait de la même façon quel que soit l’aliment, qu’il soit d’une « bonne » marque ou pas. Donc pas la peine de me demander le nom de l’aliment que j’ai pris comme exemple, non seulement je ne vous le donnerai pas pour ne pas jeter une opprobre arbitraire et injuste sur lui mais aussi parce que j’aurais pu prendre n’importe lequel, le résultat aurait été peu différent.

C’est donc bien un principe général. Nous verrons dans d’autres articles les implications de ce principe : dans un centre équestre ou pour un cheval confiné au box pour raison vétérinaire. 

Catherine Kaeffer

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