L'ancrage ou prendre sa place dans le manège

Publié le par Anna Anta. Editions Alpha et Omega

Je vous propose une application de la sagesse équine sur notre façon de nous tenir.

"Le cheval joue, s'amuse et abuse un peu de l'humain qui s'occupe de lui. Il fait gentiment ce qu'on lui demande et "sourit" avec ses oreilles quand le "petit humain" se fâche. Il faut dire qu'il fait un peu comme un lutin, il saute, gesticule, s'éparpille et s'énerve. Il fait rire.

Une autre personne se tient dans un coin du manège et observe. Elle se fond littéralement dans le mur, mais le cheval sait bien qu'elle est là.

Alors que le cheval enchaîne une nouvelle facétie, la personne du coin se redresse et hop... en un quart de seconde, tout va mieux, le cheval écoute et exécute. Et s'il faut redresser un peu ce "petit humain" pour qu'il soit bien droit, le cheval n'hésite pas à donner un coup de nez, là, juste comme il  faut.

Le "petit humain" n'est pas dupe et il s'écrie "c'est pas juste ! Pourquoi il n'écoute que toi ?""

Il a raison. Non, ce n'est pas juste. Et pourtant, il ne faudrait pas grand chose pour que le "petit humain" devienne la personne du coin.

De l'âge, de la taille, de l'expérience, me direz-vous ? Un peu de tout ça, mais aussi une leçon que l'humain ne donne pas par peur du ridicule ou par manque de connaissance... le "petit" n'est "grand" que s'il prend sa place dans le manège.

C'est une notion d'ancrage, de présence physique, presque de présence mentale. On est dans le manège à sa place et on la prend, sans violence ni hésitation, de façon naturelle et souple.

Alors, le cheval reconnait celui qui se tient debout, qui sait où il va et d'où il vient. Une certitude qui ne doit pas être une position fermée à la discussion mais une invitation au dialogue d'égal à égal. On exprime dans notre corps qui nous sommes dans notre vie. Les chevaux le savent et en exigeant de nous cette position, ils nous font grandir dans notre vie.

C'est une posture qui s'apprend et que certains adultes ne maîtrisent pas.

Lors du travail d'un cheval, il faut laisser son empreinte à chaque pas et la faire nette. Il faut garder les muscles prêts à tout sans crispation. Il faut avoir une énergie forte et contenue, quelque chose en soi qui nous grandit. La respiration est ample, le geste fluide. L'esprit est clair, libre, ouvert sur la conversation en cours.

Regardez les bons cavaliers travailler, ils ont le regard perdu dans le vide et souvent ils ne vous entendent pas au premier appel. Leur esprit et leurs sensations sont concentrés sur le cheval et ils s'accordent avec lui pour un travail à l'unisson.

Ancrez-vous et vivez pleinement la relation que vous avez avec votre cheval.

Anne ANTA

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Cheval en concours. Tous droits réservés à Techniques d'élevage

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