Syndrome métabolique équin et oméga 3 (partie 1)

Publié le par François Kaeffer. Editions Alpha et Omega

Le syndrome métabolique équin n’est pas considéré comme étant une maladie à proprement parler. En effet, un syndrome est un ensemble de symptômes comprenant l’obésité, une insulino-résistance et une hypertriglycéridémie modérée. Le tout associé avec une augmentation du risque de fourbure.

Les études montrent que le premier trouble provient d’un excès de zèle dans la production de facteurs stimulant la production d’insuline. Il a été noté que l’apport de glucose par voie orale engendre nettement plus d’insuline sécrétée que par voie intra-veineuse ce qui signifie bien que ce sont les facteurs produits par le système digestif qui posent le plus de problèmes.

Il existe le Peptide Insulinotrope dépendant du Glucose (gastric inhibitory polypeptide ou GIP) et les Peptides Glucagon-like 1 et 2 (GLP1 et GLP 2). Ces molécules sont responsables de la stimulation de l’insuline avant l’arrivée effective du glucose, le GLP1 étant le plus efficace chez le cheval.

Cette hyperinsulinémie n’est pas seulement problématique sur le métabolisme du glucose lors de l’apparition de la résistance à l’insuline, l’insuline possède d’autres activités. L’insuline bloque le catabolisme des acides gras et favorise le stockage des matières grasses… Et cette augmentation de la masse graisseuse a d’autres impacts et en particulier hormonal.

L’adiponectine est une hormone sécrétée exclusivement par le tissu adipeux et qui améliore la sensibilité à l’insuline et réduit l’inflammation. Sa concentration est inversement reliée à la masse graisseuse et à l’insulino-résistance.

La baisse de la concentration en adiponectine a été associé au développement des troubles de la régulation de l’insuline chez les chevaux nourris avec une alimentation riche en céréales. Alors que dans le cas de l’alimentation riche en matières grasses, il n’a été montré aucun lien avec le trouble de la régulation de l’insuline et le cheval conserve une concentration normale en adiponectine.

Cette seconde hormone, qui se trouve en berne, peut expliquer la présence d’un processus inflammatoire qui augmenterait les risques d’une fourbure.

Ceci explique l’intérêt de substituer les sucres par les acides gras… mais sur un cheval obèse, cela donne lieu à une frilosité bien compréhensible et justifiée.

Nous en discuterons au prochain article.

François Kaeffer

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