Alimentation du renard et du renardeau

Publié le par Anne et Cat

 

Cet article fait suite à un commentaire d'Andrée que je remercie.

 

Rappelons avant tout que l'intention n'est pas d'en faire des animaux de compagnie mais de les aider à passer un mauvais cap : blessure, jeune abandonné... Il conviendra avant de nourrir l'animal de s'assurer de la réalité du problème et de la nécessité d'une intervention.

 

Les renards sont des carnivores proches d'un point de vue alimentaire du chat. Le lait utilisé chez les renardeaux non sevrés peut donc être du lait pour petits carnivores (par ordre de préférence : furet, chat, chiot...) ou tout autre préparation donnant l'équivalent (voir quelques recettes qui fonctionnent).

 

Le sevrage se fait progressivement à partir de la 7ème semaine (apparition des dents de lait, dentition complète et définitive à 25 semaines) mais dans la nature, les petits goûtent de la viande dès 1 mois. Les petits ne sortant pas avant cet âge du terrier, il est fort probable que vous ayez besoin de donner un mélange lait-nourriture solide au renardeau. Pour la nourriture solide du renardeau, on prend un mélange pour adulte que l'on adapte en le hachant au départ beaucoup puis de moins en moins. On veillera à proscrire les os tant que les dents définitives ne sont pas en place.

 

Un repas de renard adulte ou de jeune adulte est composé de viandes crues, d'abats divers crus, de foie cuit, de poissons cuit (entier ou restes de préparation des filets, le poisson doit être bien cuit pour éviter carences et parasitismes), de céréales très cuits (avoine, riz, blé dur...) et de jaune d'oeuf cuit.

 

La viande de cheval est la plus couramment utilisée (pour des raisons de parasitisme), mais on peut donner aussi des poussins, des volailles entières ou des restes d'abattoirs. Pour le foie cru, on préfèrera celui du boeuf (le veau est un peu moins intéressant d'un point de vue énergétique et le porc pose problème avec le parasitisme).

 

Pour les renards difficiles, on peut utiliser le rein pour son odeur attirante (pour eux). Comme pour les autres abats crus, on évitera le porc.

 

Le jaune d'oeuf cru, comme le foie cru, peut être donné de temps en temps pour un effet bénéfique certain, il est cependant déconseillé d'en donner des doses importantes ou de façon régulière.

 

Le blanc d'oeuf peut être consommé sans risques cru ou cuit mais souvent les animaux le laisse.

 

Chaque repas devra être différent du précédent et on veillera à donner 2 à 3 aliments différents par repas pour éviter les carences.

 

Des rations industrielles existent, on veillera néanmoins à les supplémenter en viande et en foie pour éviter les carences. La ration industrielle du chat peut dépanner quelques temps avec les supplémentations adéquates.

 

La supplémentation des jeunes renards en calcium ou en phosphate n'est pas nécessaire si on donne des animaux entiers (présence de calcium et de phosphate dans les os) et tant que l'on donne du lait. Par contre, en cas de nourriture trop pauvre en calcium, on veillera à complémenter les jeunes et les adultes qui ont des besoins en calcium proches chez cette espèce. On peut alors utiliser de la farine de poisson, d'os, du fromage blanc, du lait en poudre (attention au lactose si le sevrage est loin !) ou de la coquille d'oeuf.

 

Les renardeaux quittent leurs parents quand ils deviennent sexuellement matures (vers 10 mois), il faut donc réaliser un sevrage affectif progressif et aider le petit jusqu'à cet âge (par des repas de plus en plus espacés par exemple) si l'on souhaite obtenir un animal sauvage.

 

Les renards sont très curieux, méfiez-vous donc des objets de votre maison dès que ceux-ci auront repris des forces.

 

Capture4.JPG

 Image de renard du web

 

A bientôt

Anne

Publié dans Alimentation

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