Anœstrus saisonnier chez la jument

Publié le par Anne et Cat

 

Nous arrivons à la saison où nos juments entrent généralement en repos sexuel hivernal c'est-à-dire une période où la jument ne peut théoriquement plus être fécondée.

 

Cette inactivité ovarienne s’installe à l’automne (octobre-décembre) et dure jusqu’au printemps (mars-avril).

 

Elle est liée au raccourcissement de la durée du jour qui bloque la sécrétion de GnRH (Gonadotrophin Releasing Hormon).

 

Petit rappel : la GnRH (Gonadotrophin Releasing Hormon) est produite par l’hypothalamus. Comme son nom l’indique (Releasing Hormon), elle agit sur l’hypophyse pour déclencher la sécrétion des hormones qui agissent sur les gonades : FSH (hormone folliculostimulante qui favorise le développement des follicules) et LH (hormone lutéunisante qui achève la maturation).

 

Bref, si la durée du jour diminue, il n’y a plus d’ovulation donc plus de chaleurs.

 

A contrario, au printemps, l’augmentation de la durée du jour éliminera ce blocage et les chaleurs réapparaîtront.

 

Petit problème : La fréquence et la durée de l’inactivité ovarienne sont variables suivant l’individu, son âge, sa race, son état d’engraissement et son alimentation.

 

C’est dire si cet anœstrus est fréquent mais pas systématique.

 

  • Pour les jeunes juments (3-4 ans), elle est quasi systématique.
  • Pour les juments maigres, aussi.
  • Les juments suitées l’année précédente seront, elles aussi, en repos sexuel.

 

Mais une proportion importante de juments de plus de 5 ans, non suitées l’année précédente et en état sont cyclées toute l’année.

 

La race joue aussi : 70 à 100 % des ponettes mais seulement 50 à 70 % des juments de selle sont en inactivité sexuelle hivernale.

 

A partir de février, la moitié environ des juments vides présenteront des comportements de chaleur mais sans pics hormonaux et sans ovulation. Un examen de l’ovaire peut permettre de faire la différence entre ces chaleurs sans ovulation et de vraies chaleurs.

 

Si on veut faire saillir sa jument très tôt dans l’année ce qui permettra la naissance du poulain au début de l’année suivante, il est possible de favoriser le retour des cycles grâce à un programme lumineux. En effet, le fait d’éclairer la jument artificiellement " trompe " son organisme qui se croit au printemps.

 

C’est dire si, dans un centre équestre, le fait de faire travailler les chevaux le soir en hiver, à la lumière artificielle, peut contribuer à maintenir la jument en activité sexuelle.

 

Cat

Publié dans Elevage, Spéciale équidé

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :