Le regard dans le travail à pied du cheval

Publié le par Anne et Cat

 

Chaque travail à pied nécessite une adaptation différente du regard pour être pleinement efficace.

 

Dans le travail en longe, pour que le cheval tourne correctement, il faut que le corps du longeur soit à un endroit assez précis du cheval et qu'il y reste... C'est cette place qui donne au cheval les indications nécessaires au bon déroulement de la séance. Un longeur au niveau de l'épaule fait une demande différente de celui qui est au niveau du passage de sangle.

Un bon longeur a le sentiment de ne pas bouger avec le cheval, le paysage tournant autour des deux.

On recherche donc en longe, la stabilité du corps et la précision du placement, ce qui ne peut être obtenu qu'avec un regard stable focalisé sur une zone précise du cheval. Le champ de vision dans ce cas est relativement étroit et se resserre sur le cheval pour éviter le tournis. On ne voit que le cheval, rien d'autre.

 

Dans le travail en main, le cheval est à nos côtés voire légèrement en retrait. La communication passe alors par le placement des épaules et la tension du dos (et pas par la longe comme on aurait tendance à le croire). Et pour avoir un dos droit et des épaules dans l'axe, il faut avoir la tête dans l'axe. Dès lors, on comprend qu'il est difficile de voir le cheval à moins de se faire un tortis-colis au bout de quelques mètres. Pour pallier ce problème, on élargit le champ de vision et on surveille le cheval littéralement du coin de l'œil... C'est également par ce moyen que vous pouvez ignorer un animal pour le punir et le garder dans votre champ de vision...

 

Mais même avec cette technique, il est impossible de voir les postérieurs et c'est là que les exercices du regard que je vous ai expliqué dans cet article servent. On sait que les postérieurs sont en place, que le corps est droit ou incurvé en regardant le déplacement et la crispation des différents muscles de l'épaule jusqu'aux oreilles. Mais ça, nous le verrons plus en détail dans un prochain article.

 

Dans le travail en liberté, les mouvements de celui qui guide sont plus libres que dans les autres disciplines et on passera joyeusement d'un type de regard à l'autre. Sans parler de tous les exercices où le cheval est derrière nous totalement. On doit alors se focaliser sur les sons produits par le cheval, un exercice aisé sur un sol de carrière avec un cheval ferré mais beaucoup moins avec un cheval non ferré sur un terrain en herbe...

 

Petit exercice :

On se déplace avec un cheval monté, en main ou en liberté en fermant les yeux... Serez-vous capable de dire si le posé est correct ? S'il est doux ou sec ? Léger ou lourd ? Ouvrez les yeux et vérifiez.

C'est un moyen efficace et le seul à ma connaissance pour déceler une légère boiterie, un fer qui ne tient plus ou une gêne quand on est monté.

 

A bientôt

Anne

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