Les coliques chez le cheval
Une colique, c'est une douleur abdominale, qui peut avoir une origine digestive, une origine urinaire, une origine génitale, voire même une origine idiopathique (autrement dit, une origine inconnue).
Heureusement, les affections idiopathiques (dont on ne connait pas la cause) ne tuent le cheval que dans 6 % des cas.
Chez les chevaux, dans le langage courant, on simplifie en associant colique et problème digestif.
Sachez cependant qu'il est quasiment impossible de faire la différence, entre une colique digestive et une colique qui aurait une autre origine, sans une solide expérience et une batterie de tests.
En effet, dans tous les cas, on aura surtout des symptômes de douleur abdominale et de stress. D'ailleurs même les vétérinaires classent 40 % des coliques en « cause inconnue ».
La violence de la douleur n'est pas un critère fiable, car il existe des coliques digestives chroniques à douleur modérée ou faible et des coliques digestives aiguës à douleur violente.
Ce n'est d'ailleurs pas non plus nécessairement un critère de gravité car on peut avoir une affection peu douloureuse, donc soignée tardivement, qui aura avec le temps des conséquences dramatiques (une nécrose par exemple).
Toutes coliques digestives confondues, les chevaux traités survivent dans 60 % des cas.
Mais ce chiffre descend à 24 % de survie en cas d'occlusion par étranglement et 42 % de survie s'il y a une inflammation.
C'est pourquoi, je vous conseillerais de laisser ce casse-tête à votre vétérinaire.
Considérez qu'une colique est toujours une motivation suffisante pour appeler son vétérinaire.
Si les coliques ont des symptômes communs, les causes sont diverses : nourriture, parasitisme, suites de chirurgie, de parturition... et il serait vain de croire que notre cheval pourra toutes les éviter.
De plus, il existe dans la colique une part non négligeable de prédisposition individuelle.
Cependant, quelques règles de base peuvent diminuer la fréquence des coliques :
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faire des transitions alimentaires,
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vermifuger régulièrement son cheval en variant les produits,
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surveiller les suites de chirurgie et de parturition en mobilisant doucement le système digestif,
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laisser au cheval du foin en libre accès,
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sortir le cheval tous les jours,
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éviter l'ennui ou le stress qui augmentent les troubles du comportement alimentaire,
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Et si votre cheval fait une colique, n'oubliez pas de demander les causes supposées et le nom de la pathologie à votre vétérinaire afin que vous puissiez éviter la récidive.
A bientôt,
Anne