Acheter un jeune cheval, ce n’est pas une sinécure
Avoir un bon copain, c’est ce qu’il y a de meilleur au monde !…
Oui, mais avoir un jeune cheval dans une écurie, ce n’est pas forcément un cadeau.
Oui, je sais, c’est mignon.
Oui, je sais, il fait craquer n’importe qui.
Oui, je sais, toutes les possibilités s’ouvrent devant lui.
Toutes ?… Oui, malheureusement toutes, les bonnes et les mauvaises.
Classiquement, lorsqu’on achetait un jeune cheval, il avait grosso modo 3 ans.
Aujourd’hui, il a plutôt 7 mois voire moins.
Pourquoi ?
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Parce qu’il coûte moins cher.
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Parce que l’éleveur peut élever plus de chevaux par an, s’il les conserve moins longtemps.
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Parce qu’un poulain c’est mignon alors qu’un 2 ou 3 ans, qui grandit un coup devant, un coup derrière, façon adolescentboutonneux qui ne sait pas quoi faire de ses bras, c’est tout de suite moins flatteur.
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Parce qu’avec un yearling, le débourrage c’est loin, alors qu’avec un 3 ans, c’est maintenant (achetez aujourd’hui, payez dans deux ans… en quelque sorte).
Sauf qu’avant, la tranche de vie entre 1 et 3 ans, qui est assez délicate à gérer, c’était l’éleveur qui la faisait.
Maintenant, c’est le propriétaire, qui n’est généralement pas un professionnel (d’ailleurs vous noterez que les professionnels achètent leurs jeunes chevaux à 3 ans… pas fous !).
Tout le monde pense au problème du débourrage, mais bien d’autres problèmes se posent pour éviter de transformer le poulain si prometteur, avec de si bonnes origines en un jeune loubard mal dans sa peau, carencé et rebelle.
Et un des plus gros problèmes est de lui offrir une alimentation qui lui convienne.
Catherine Kaeffer
Cet article a été rédigé par un membre de l'équipe de Techniques d'élevage. Retrouvez tous nos articles sur http://www.techniquesdelevage.fr ou http://anneetcat.wix.com/techniques-elevage.