Pourquoi la naissance est un miracle ?
Lorsque l’on souhaite avoir des petits et que cela n’arrive pas,
Lorsque la femelle avorte en cours de route,
Lorsque les jeunes meurent pendant ou juste après la naissance,
On se fait toujours des reproches.
Dans l’espèce humaine, avoir un enfant, est parfois considéré comme un droit.
Et donc, quand " cela n’arrive pas ", on peut le vivre comme une injustice.
Or, la gestation n’est pas un long fleuve tranquille. De la fécondation à la mise-bas de nombreux facteurs peuvent influencer la réussite ou non et l’obtention de jeunes en bonne santé.
Le fait que cela ne se déroule pas correctement, n’est donc pas forcément la conséquence d’une erreur ou d’une maladie.
Il suffit de voir la complexité du processus de la fécondation puis du développement embryonnaire pour se dire que c’est pratiquement impossible que cela réussisse. Et pourtant des jeunes naissent. Là est le miracle !
Dans notre société médicalisée, on néglige souvent, le taux de perte, naturel, inéluctable en dessous duquel, quoi qu’on fasse on ne descendra pas.
Pour illustrer ce propos, je vous propose les chiffres obtenus sur le porc. C’est une espèce bien pratique parce qu’elle a de nombreux jeunes. On peut donc calculer un taux de perte, sans avoir arrêt de la gestation.
- 20 -25 ovules au moment de la ponte ovulaire donnent
- 17 à 22 œufs fécondés (perte 10 à 30 %)
- 10 à 15 œufs nidifiés (perte 20 à 40 %)
- 9 à 14 fœtus (perte 5 à 12 %)
- 8 à 13 jeunes nés vivants (perte 5 à 10 %)
- 6 à 12 jeunes vivants après 48 heures (perte 5 à 20 %)
Ce qui nous donne en moyenne :
- 20-25 ovules donnent 6 à 12 jeunes vivants à 48 heures
- soit une perte moyenne de 40 à 75 %.
Cat
Le voilà, le miracle :