Votre chèvre vient d’avoir des petits : soins et adoptions

Les heures qui suivent la mise bas sont cruciales pour la mère comme pour le jeune.

Il faut donner à la mère une nourriture complémentaire et du fourrage appètent de bonne qualité. Les petites gâteries seront les bienvenues !

Le plus important est que la mère s’occupe de ses chevreaux. Elle doit les lécher sur tout le corps. Outre le fait de sécher le jeune, cette phase est fondamentale car elle permet à la mère de " reconnaître " ses petits, leur odeur. Juste derrière la parturition, elle est dans une phase sensible et notamment elle réagit à l’odeur du liquide amniotique. Si la mère n’adopte pas le jeune à ce moment-là, il sera très difficile de le faire après et c’est la survie du chevreau qui est en jeu.

C’est aussi lors de cette période qu’on peut faire adopter un autre chevreau à la mère si on a un orphelin. Il faut alors bien le badigeonner avec le liquide amniotique voire, si on a un chevreau mort-né, le recouvrir avec sa peau (je sais, ce n’est pas ragoûtant mais cela sauve la vie de l’orphelin et permet à la mère, si elle n’a pas d’autre chevreau, d’avoir quand même un " bébé ".

Bref, les deux y trouvent leur compte.

Si la phase d’adoption des chevreaux (que ce soit les siens ou un orphelin) se passe bien, lorsque le chevreau bêle la mère répond systématiquement. Ainsi, le jeune reconnaîtra sa mère des autres chèvres et ne risquera pas un coup de corne et la mère pourra rappeler son chevreau en cas de danger. Cet attachement durera jusqu’au sevrage.

Dès que les soins sont faits, laissez-les faire tranquillement connaissance. Votre présence risque de les perturber.

La fièvre vitulaire, si redoutée chez les bovins, est moins grave chez la chèvre. Elle est due à une hypocalcémie c'est-à-dire à une insuffisance de calcium. Elle apparaît généralement dans les 72 heures qui suivent la mise bas par des troubles nerveux (paralysie, tremblements…).

Pour les soins au chevreau, voir notre article sur Suite101.fr　

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