Le cerveau grandit par amour
Une fois n’est pas coutume, Techniques d’élevage va s’intéresser à des recherches menées sur l’enfant.
Voici les images de deux cerveaux d’enfants de 2 ans.
Les différences que ce soit au niveau de la taille, de la complexité ou de l’évolution de la morphologie sont évidentes.
Vous pouvez penser à un accident ou à un problème de développement pour expliquer cette différence.
En fait, ce qui est terrible c’est qu’il s’agit d’enfants qui n’ont différé que par l’attachement et les soins qu’ils recevaient, les contacts qu’ils avaient avec les personnes de leur entourage, bref, l’amour qu’on leur portait.
Au-delà du côté terrifiant de ces images, elles entraînent des questions pour tous ceux qui élèvent des mammifères dont l’activité cérébrale et le développement du cerveau sont importants.
En effet, si votre poisson rouge est idiot (selon les normes poisson-rouge-giennes) vous ne vous en rendrez même pas compte. Mais si un chat, un chien ou un cheval est stupide, cela passera beaucoup moins inaperçu et cela pourra avoir de graves conséquences dans sa vie de tous les jours et sur le travail que vous pourrez ou pas faire avec lui.
Pour les animaux la question se pose à deux niveaux : les soins de sa mère biologique, les soins des humains.
Pour la mère biologique, si elle-même n’est pas bien dans sa peau, craintive ou maladroite avec ses jeunes, cela aura des conséquences. Les Anglais écartent même systématiquement de la reproduction toute femelle agressive ou peureuse et plus généralement avec un problème de comportement, quelles que soient ses qualités par ailleurs. Nous, non. Mais ils ont sûrement raison, que ce soit sur un plan génétique ou sur un plan développement de jeune.
Ensuite, cela veut dire qu’il faut que l’humain soit très vigilant à intervenir à juste titre mais pas trop vis-à-vis d’un jeune animal. Cela éclaire d’un jour nouveau les techniques d’imprégnation sur animaux à la naissance. Si le jeune le perçoit comme une maltraitance (et comment savoir ce qu’un aussi jeune animal comprendra, ressentira, percevra ou pas ?), alors on risque de bloquer son développement cérébral.
Et puis, il y a toute la problématique du jeune qui se retrouve orphelin. Les soins de type nourriture et vétérinaires sont totalement indispensables mais insuffisants. Il lui faut absolument pour que son développement soit correct, des soins interprétés par lui comme de « l’amour ».
Or lui passer le bras autour du cou peut nous paraître un geste d’amour car nos mamans nous prenaient dans leurs bras. Mais qu’en est-il pour des espèces qui n’ayant pas de bras, ne feront jamais le geste ? Est-ce que le jeune interprétera ce geste comme de l’amour ou de l’enfermement ?
Quel effet cela ferait à un de nos enfants, s’ils se retrouvaient léchés ou pris par la peau du cou ? Auraient-ils la même réaction de détente et de laisser-aller qu’un chaton ?
Personnellement j’en doute.
Bonne journée.
Catherine Kaeffer
Source : Alasdair Palmer : http://www.telegraph.co.uk/health/children_shealth/9637682/Whats-the-difference-between-these-two-brains.html#
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