Le standard équin du sabot au naturel

Publié le par Anne Anta. Alpha et Oméga

Que l'on soit un adepte des pieds nus ou des fers, on a tous en tête un « standard », une norme de sabot idéal, des formes, des longueurs, des angles... Ce pied est parfois différent selon les principes et les corps de métiers.

Un standard qui impose un « type morphologique » bien précis et qui est considéré comme le seul capable d'amener à un sabot sain.

La biomécanique du sabot impose ce schéma vers lequel le sabot tend naturellement... pour preuve, les adeptes invoquent souvent sa présence naturelle à l'état sauvage, notamment en Australie chez les chevaux féraux.

Pourtant, lorsqu'on regarde un troupeau de chevaux revenus à l'état sauvage, ce schéma n'est pas forcément majoritaire. Dans certains cas, il est largement présent mais dans d'autres il est presque minoritaire.

Les sabots des chevaux sont alors considérés comme trop longs, déséquilibrés voire pathologiques. Pourtant ces chevaux ne présentent pas forcément de symptômes cliniques et vivent normalement.

Les chevaux féraux choisissent leur terrain, ils évoluent sans décision de l'Homme et devraient, selon certaines théories, « savoir ce qui est bon pour eux » et forger naturellement leur sabot à la forme adéquate.

Certains troupeaux australiens semblent avoir une forme de sabot relativement homogène. Mais pour d'autres troupeaux, la diversité est telle que chaque sabot est unique. Chaque cheval les use en fonction de ses propres paramètres et ne semble pas forcément se rapprocher de « l'idéal ».

L’homogénéité des sabots australiens est-elle liée à un terrain suffisamment varié, suffisamment « adapté » ou à une sélection naturelle implacable ? Les chevaux australiens ne possédant pas les caractéristiques du sabot « modèle » ont-ils une chance de survivre aux prédateurs, à l'abrasion du sol et aux problèmes de sabot qui en résultent ? Ou ces chevaux sont-ils plus éloignés de nos chevaux domestiques que les autres chevaux féraux à cause de leur histoire ?

Nos chevaux domestiques n'ont pas forcément un terrain idéal, ils n'ont pas non plus la même liberté de mouvement que les chevaux féraux. On leur impose un mode de vie, un rythme de vie et parfois même un modèle de sabot universel.

Un idéal modélisé par ordinateur, conçu par les professionnels, pas forcément mauvais mais certainement pas naturel. Le naturel ne peut pas être synonyme d'unicité, car il est le symbole de la diversité.

A chaque cheval son idéal de sabot, subtil mélange de génétique, de conditions de vie, d'adaptation à l'environnement et au travail demandé... avec ou sans fers.

Anne Anta

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Pose de crampons. Techniques d'élevage. Tous droits réservés

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