Influence des haies et brise-vent sur le confort des animaux
Le vent qui rencontre un obstacle plein comme un mur passe au-dessus puis redescend juste derrière lui et reprend sa trajectoire. On obtient donc :
- une zone protégée du vent sur une largeur de 2 fois la hauteur du mur. La hauteur de cette zone est égale à la hauteur du mur au pied de celui-ci et descend pour arriver au sol à 2 fois la hauteur. Ainsi avec un mur de 2 m, on peut estimer qu’un cheval sera protégé environ sur 1 m du pied du mur puisque ensuite, il n’aura plus une hauteur suffisante.
- une zone tourbillonnaire qui suit la zone protégée et qui se prolonge jusqu’à une largeur équivalente à 5 fois la hauteur du mur. Cela veut dire que le cheval de notre exemple sera dans une position inconfortable entre 1 m et 10 m du mur.
- une zone où le vent sera équivalent à ce qu’il était avant le mur. Dans notre exemple à partir de 10 mètres.
On peut donc conclure que contrairement à ce qu’on pourrait penser un mur est un médiocre brise-vent et qu’il n’est confortable pour les animaux que s’il est très haut (mur de bâtiment par exemple).
Paradoxalement, un brise-vent n’est donc efficace que s’il laisse passer l’air.
A noter que dans un abri, on peut avoir tout à fait ce phénomène. Le vent peut entrer entre les planches ou bien à la jonction entre le toit et les murs ou bien s’engouffrer par la porte. On peut donc arriver à des situations où la vitesse de l’air est finalement plus importante dans l’abri que dehors.
D’où l’idée des filets brise-vent en matière plastique qui ont une perméabilité de 50 % environ. Ils permettent de ralentir l’air sans créer de tourbillons nuisibles. Comme ils manquent de hauteur et que, il faut bien l’avouer, ils sont vraiment laids, ils sont peu utilisés. Cependant ils sont très pratiques notamment dans le cas d’un abri, pour doubler extérieurement les murs. Le confort intérieur est bien amélioré car on évite les coulis tout en maintenant une bonne aération. Le fait de tendre un filet coupe vent à 1,5 mètres devant la porte, dans le cas d’un abri mal orienté, peut aussi améliorer le confort intérieur. Avec l’habitude les animaux peuvent même accepter un « rideau » en coupe-vent ou en lamelles.
A noter que la classique méthode pour isoler les abris consistait à stocker la paille et le foin le long des murs assurant ainsi l’isolation. Cette méthode présente néanmoins l’inconvénient de provoquer des poussières qui sont néfastes aux animaux sensibles. Le coupe vent n’a pas cet inconvénient.
Le nec plus ultra est bien sûr le brise-vent végétal à condition qu’il ait un certain nombre de caractéristiques. Il doit être :
- Semi perméable pour freiner le vent sans le dévier
- Haut pour avoir une longue portée
- Homogène pour que le vent soit freiné de la même façon de base au sommet. Ainsi, une ligne d’arbres élagués comme on en voit le long des routes ou de certains chemins, avec un tronc bien défini et une couronne de feuilles au-dessus peut aggraver les effets du vent. En effet, dans ce cas, l’air est dévié à la fois vers le bas et vers le haut. On a donc une accélération de la vitesse du vent au ras du sol sur une zone pouvant aller jusqu’à 5 fois la hauteur.
Dans le cas d’une haie répondant à ces caractéristiques, on peut considérer que la zone protégée est d’une largeur égale à 10 à 20 fois la hauteur de la haie.
A noter que le temps qu’une haie se mette en place, un coupe vent plastique peut temporairement rendre des services.
Catherine Kaeffer
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