La gestion du parasitisme équin
Quand et quel vermifuge donner ? Voilà une question qui peut sembler anodine et pourtant, la réponse ne va pas de soi.
En parcourant le web, vous trouverez des « programmes » qui vous conseilleront des produits à des dates précises ou à des saisons.
Vous trouverez également des personnes pour vous donner des solutions « prêtes à l'emploi » basées sur plus ou moins de connaissances.
On pourra ainsi lire au cours de certaines discussions « l'hivermectine se donne, comme son nom l'indique, en hiver »... bien que le fondement scientifique ou logique soit discutable, on ne peut nier que cette remarque soit originale et aide certaines personnes à lutter contre la morosité.
Enfin, l'analyse sanguine ou coprologique viendra certainement clore le débat comme une certitude mathématique.
Pourtant la gestion du parasitisme équin, si elle supporte quelques principes, ne pourra relever de l'automatisme.
En effet, pour répondre à la question, il est nécessaire d'avoir de plus amples informations.
Pour être efficace, un programme de vermifuge doit répondre à une présence parasitaire. L'excès comme le manque sera néfaste pour l'animal et l'environnement.
Les parasites sont différents pour un cheval ou un âne - au pré, au box, en « paddock paradise » - dans un milieu humide et/ou sec - en présence ou non de ruminants et/ou d'ânes.
La tolérance au parasitisme sera variable si on a un poulain, une jument gestante, un cheval adulte sain, un cheval convalescent, un âne en bonne santé, un ânon...
Pour les équidés en pâture, la gestion de celle-ci, à travers notamment les rotations ou le ramassage des crottins, aura également une influence.
Le vermifuge se raisonne à l'échelle du troupeau et non de l'individu. L'individu peut alerter sur l'état global du troupeau mais la gestion devra concerner tous les individus.
Les analyses coprologiques pourront témoigner de la présence parasitaire mais ne sont pas capables de donner des informations sur l'importance du phénomène et ne permettent pas de détecter l'ensemble des parasites. De plus, à certaines saisons, le raisonnement pourra prédire le résultat de l'analyse.
L'analyse sanguine est un outil diagnostic en cas de doute. Mais, pour être significative, elle suppose une infestation importante qui est souvent visible par ailleurs.
Certains propriétaires attendent de voir que l'équidé en a besoin pour procéder au vermifuge. Une théorie qui se veut économique mais qui suppose que l'animal est capable de la supporter. En effet, pour être « visibles » (sur l'état des poils, du ventre ou sur le « moral » du cheval ou de l'âne), les parasites devront être nombreux et avoir fait des dégâts internes suffisamment importants pour que l'équidé ne puisse plus lutter. L'économie faite sur le nombre de vermifuge sera « compensée » par les dépenses en vétérinaire pour soigner l'équidé affaiblit et en aliments pour nourrir la population parasitaire.
Certains vermifuges naturels ont montré une efficacité sur certains parasites équins. Leur usage permet, dans certains cas, en les associant à une bonne gestion et à une analyse de la situation, de limiter voire de se passer des vermifuges dits chimiques.
Le vermifuge naturel ou chimique se donne dans une situation et à un instant précis afin de participer à un programme pluriannuel qui inclut l'ensemble des mesures de lutte contre les parasites.
Pour établir votre programme, vous pouvez vous aider des articles présents sur Techniques d'élevage, des notices des vermifuges et/ou de notre guide.
Anne Anta
Découvrez Gérer les parasites avant le vermifuge de votre cheval. réalisé par TE.
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