Améliorer la qualité du colostrum
Nécessaire à la survie du nouveau-né, il constitue aussi sa première immunité. Un colostrum de qualité est un atout pour le jeune et l'éleveur.
Améliorer la qualité du colostrum fait donc partie des problématiques que l'on rencontre souvent en élevage.
Et pour savoir comment améliorer le colostrum, voyons dans un premier temps qui fait le meilleur colostrum.
Le meilleur colostrum est fait par une femelle adulte multipare, en bonne santé, en bon état d’embonpoint et qui a rencontré un grand nombre de pathogènes.
L'éleveur désireux d'améliorer la qualité du colostrum pourra donc jouer sur plusieurs facteurs.
L'âge de la mise à la reproduction influence la qualité du colostrum. Une femelle qui doit assurer sa croissance aura un colostrum de moindre qualité.
Une mamelle en bon état est nécessaire pour produire un bon colostrum. Les soins à la mamelle ne devront néanmoins pas avoir lieu dans les dernières semaines de la gestation, au risque de générer une perte de colostrum qui pourrait amoindrir la qualité du colostrum au final.
La santé de la femelle devra être surveillée mais il ne faudra pas non plus isoler la femelle des pathogènes. Le lieu de vie des nouveaux-nés ne devra pas être découvert la veille de la mise bas mais au minimum une semaine avant.
Toutes ces précautions sont prises pour que les anticorps produits par la femelle soient stockés dans le colostrum et par la suite transmis au jeune.
Un embonpoint insuffisant va amoindrir la qualité du colostrum car la priorité de l'organisme sera ailleurs. Il est également déconseillé de changer la nutrition dans les semaines précédant la mise bas.
L'alimentation influence les minéraux et les vitamines présents dans le colostrum. Elle ne pourra pas cependant améliorer la quantité d'immunoglobuline.
Les soins vétérinaires, tels que les vermifuges, devront si possible précéder la production du colostrum pour en éviter la contamination ou une éventuelle perturbation du métabolisme à l'origine d'une moindre qualité du colostrum.
Il est parfois conseillé de vacciner les femelles peu de temps avant la mise bas pour une « transmission » des anticorps produits au colostrum. Cette technique comporte des risques pour la femelle et le fœtus car elle affaiblit également provisoirement la femelle. Il convient donc de s'assurer de la pertinence de la vaccination pour les pathogènes considérés.
L'administration de produits boostant les défenses immunitaires est déconseillé pour les femelles gestantes.
Anne Anta
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