Votre équidé a-t-il besoin de vacances ?
Cette notion n’est pas nouvelle, et pourtant, elle prend de nos jours une dimension plus philosophique qu’autrefois. Si le nombre de congés ou de vacances nécessaires au cheval est parfois discuté, l’attribution même de ces périodes est aujourd’hui considérée comme un droit.
Cette question ne se pose que rarement pour un chat ou un chien. Mais pour le cheval, elle revient sur toutes les lèvres, car le cheval travaille.
Or, le travail, c’est fatiguant, usant, ennuyeux… et cela donne le droit à l’animal de se reposer.
Notre réflexion fait à cet instant un parallèle troublant entre les revendications liées à notre condition humaine et la condition animale.
En offrant des vacances à son cheval, le propriétaire estime remplir un devoir, celui de l’employeur. Il justifie sa position, comme il justifierait de son besoin à lui d’avoir des vacances. Et en ce sens, le propriétaire se trompe de débat. L’important n’est pas de donner à l’équidé les mêmes droits qu’un humain, mais de lui offrir des conditions de vie plus en adéquation avec ses propres besoins.
Le cheval n’est pas un humain. Lui octroyer des vacances n’a pas de sens car elles ne répondent pas à un besoin équin.
Un équidé a besoin de contacts sociaux, de relations, d’interactions, de liberté de mouvement… toutes choses qu’il est possible de lui donner au quotidien sans pour autant cesser le travail. Le bien-être de l’équidé n’aurait alors plus à souffrir de la frustration de son bien-être bafoué sur une longue période puisqu’il retrouverait des plages quotidiennes de bien-être.
Je vous invite à mener plus loin votre réflexion en décortiquant ce que vous appelez le « travail » et le « congé » (ou les vacances).
En général, un travail est considéré comme étant pénible et un congé comme un temps agréable. Soit, mais quand commence le travail et quand commence le congé ? Une sortie en main, en longe ou montée est-elle forcément du travail et donc peu agréable ? N'aspirez-vous pas, à rendre les moments, que vous avez avec votre cheval, agréables ? Ne pensez-vous pas que le besoin d’interactions exprimé par le cheval se retrouve au cœur d’une séance de travail
Un équidé ne peut-il prendre de plaisir à échanger avec vous ? Ne peut-il aimer apprendre ou faire du sport ?
Pour beaucoup, un travail pour un cheval, c'est un moment qui exige concentration et effort physique. Certes, mais qu'en est-il du cheval qui échange avec un compagnon de pré ? Ne va-t-il pas se concentrer ou faire un effort physique quand il va jouer ? Est-ce pour autant du travail ?
N’accordez pas de jours de congé à vos chevaux et vos ânes, mais prenez en compte leurs besoins au mieux pour les satisfaire au quotidien.Et quand le moment du travail arrive, veillez à porter votre attention sur le bien-être : pour conserver des moments de plaisir, de détente et pour que votre relation soit toujours bénéfique pour le mental et le physique.
Si vous estimez que votre cheval a besoin de vacances, posez-vous alors la question de ce qui rend le quotidien insupportable pour votre équidé. S’il a besoin de faire une coupure, c’est qu’il y a une atteinte à son bien-être… il ne vous reste plus qu’à la trouver.
Anne Anta
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