Diarrhée en fin de crottin : les hypothèses
Pourquoi votre équidé finit toujours ses crottins par un jet liquide ? Nous avons vu dans un précédent article une explication au phénomène, nous allons à présent nous intéresser aux causes potentielles du problème.
Les hypothèses dans le cadre d'une diarrhée de fin de crottin peuvent appartenir à plusieurs catégories. On retrouve des hypothèses alimentaires, pathologiques, métaboliques, physiologiques...
Il est important de considérer que les hypothèses données ici ne sont pas forcément exhaustives et qu'il peut y avoir plusieurs hypothèses en cause dans un souci de formation du crottin. Le recours à des professionnels et à des tests est donc généralement nécessaire pour éliminer toutes les hypothèses (ou en formuler d'autres en fonction de la situation).
Le retour à un état normal peut demander plusieurs semaines voire plusieurs mois selon l'état de la muqueuse ou de la flore digestive. Il ne faut donc pas aller trop vite dans les conclusions.
Le propriétaire pourra se poser quelques questions qui permettront d'éliminer certaines hypothèses ou d'en rendre d'autres plus probables. Ces questions concernent le contexte du problème : quand les diarrhées sont-elles apparues ? Ont-elles été toujours plus ou moins présentes ou est-ce un phénomène récent ? Existe-t-il un facteur commun aux différents épisodes de diarrhée (si on en a observé plusieurs) ? Quels traitements ont déjà été tentés ? Pour quels résultats ?
Nous allons à présent lister un certain nombre d'hypothèses de causes d'une diarrhée en fin de crottin.
Les hypothèses pathologiques : la consistance du crottin peut être affectée par la présence d'un pathogène ou d'un parasite qui a pour conséquence une inflammation du tube digestif, notamment du côlon. Cette hypothèse pourra être rapidement écartée par un examen vétérinaire, des analyses de crottins et l'emploi d'un vermifuge adapté.
Une inflammation localisée du tube digestif peut également être une hypothèse, quelle que soit la cause initiale (ulcères, obstruction partielle, présence de sable...).
Les hypothèses alimentaires ou métaboliques : l'apport d'une alimentation déséquilibrée perturbe la formation du crottin en perturbant la flore mais aussi la muqueuse du tube digestif. On retrouvera ici des problèmes liés à des excès ou des carences en minéraux, un apport excessif en amidon, en azote, un défaut de fibres, un apport d'indigestible excessif... un bilan nutritionnel et une analyse de la pâture avec parfois un changement dans la gestion de celle-ci seront indispensables pour éliminer les différentes hypothèses.
Il est mentionné dans certains cas l'existence de troubles dans la formation du crottin suite à l'ingestion d'une ration adaptée mais donnée sous la forme de « repas » trop copieux. La consistance du crottin est alors variable et suit la digestion de ces repas.
Certains médicaments, compléments alimentaires ou produits naturels ont également tendance à provoquer l'expulsion prématurée des crottins. L'emploi de ces produits devra être provisoirement suspendu afin d'éliminer cette hypothèse.
Les hypothèses physiologiques : un état hormonal modifié ou un stress récurrent peuvent amener à des problèmes de formation du crottin. Une sensibilité "génétique" est parfois évoquée bien que les études ne permettent pas à ce jour de conclure sur ce point.
Un dysmicrobisme, quel qu'en soit l'origine, peut être une hypothèse à considérer. L'apport d'une flore de substitution permet généralement d'éliminer cette hypothèse. Il ne faut toutefois pas oublier qu'on ne traite ici que le symptôme et non la cause.
Anne Anta
Découvrez la nouvelle édition de notre ouvrage A la recherche des parasites : l’analyse coprologique réalisé par TE.
Pour commander une de nos publications, utiliser l’onglet "Commander un de nos produits" en haut de cette page ou connectez-vous sur notre site.
La garantie de l'expertise, le choix de l'indépendance