Quels chevaux couvrir par temps froid ?
C’est une question que se pose nombre de propriétaires : dois-je ou non couvrir mon cheval ?
D’un côté, il y a la volonté d’offrir à son compagnon tout le confort possible. On se sent égoïste de se munir d’une doudoune bien chaude et de laisser son cheval à l’extérieur sans aucune autre protection que son poil.
D’un autre côté, on pense qu’un cheval doit rester le plus proche possible de son état naturel, qu’il ne faut pas faire d’anthropomorphisme, que ce qui nous convient à nous ne lui convient pas forcément à lui.
Le dilemme devient cornélien. Couvrir ou ne pas couvrir ?
Dans quelques cas, la réponse est évidente, il faut couvrir si :
- Le cheval est tondu. Vous lui avez supprimé sa couverture naturelle, vous devez lui en fournir une autre, c’est la logique.
- Le cheval n’a pas de poil d’hiver. Cela peut arriver plus facilement chez certaines races de sang qui ont naturellement peu de crins. Mais cela doit aussi interroger sur la qualité de l’alimentation et notamment au niveau minéral.
- Le cheval souffre d’une pathologie. Il est alors faible, malade, il faut l’aider.
- Le cheval boîte. En effet, dans ce cas, il va limiter ses mouvements et ne pourra pas se réchauffer normalement en s’activant.
- Les conditions ne permettent aucun déplacement important. C’est le cas du cheval qui est dans un petit paddock, ou dans un pré qui n’est plus qu’un champ de boue. Pas de déplacement possible. Le cheval doit rester où il est et ne peut ni s’activer, ni choisir librement un coin confortable en fonction du vent.
- Le cheval est âgé. Il cumule donc une mauvaise forme et des déplacements souvent plus laborieux. En outre, une perte d’état chez un cheval âgé est toujours plus difficile à récupérer que chez un jeune.
- C’est un très jeune poulain. Il n’a alors pas les défenses d’un adulte. Plus il est jeune, plus la température qu’il lui faut est élevée. C’est le cas des poulains qui naissent en hiver.
- D’une façon générale, plus un animal est maigre, moins il est isolé du froid et moins il dispose de ressources pour produire des calories. Un cheval récupéré en mauvais état doit être couvert pour limiter les risques.
- Le cheval ne dispose pas d’un coin confortable autrement dit d’un coin à l’abri du vent où il pourra s’étendre sur un sol sec. Un cheval qui n’a d’autre choix que de se coucher dans la boue, souffrira davantage du froid. Forcément, s’il dispose d’un abri bien sec avec une litière de paille, il pourra en cas de températures trop froides trouver du confort. Pour tester votre abri, une bonne solution est de passer dedans un moment à différentes hauteurs et à différents endroits. Cela permet de se faire une idée des coulis d'air et des endroits inconfortables. Il suffit parfois d'un rien pour le rendre aéré sans être venteux. Parfois, le fait de mettre un filet brise vent sur l'abri, change tout.
- Il n’a pas eu ses 3 semaines d’adaptation. On considère qu’un cheval doit avoir au moins 3 semaines avec des températures qui descendent pour que son organisme s’adapte. Si votre cheval arrive d’une zone chaude et qu’il se retrouve brusquement en plein hiver, il convient de lui faire une transition progressive.
Dans d’autres cas, la réponse est moins évidente. C’est le cas du cheval qui maigrit en hiver. On attribue généralement cela à la dépense de « chauffage ». Mais cela reste le plus souvent anormal. Le fait de couvrir peut alors être envisagé comme une solution temporaire mais il faut dans tous les cas, se poser la question de la raison qui amène le cheval à maigrir.
Sinon, on court le risque de se rassurer en masquant le symptôme et de passer à côté de la cause.
Catherine Kaeffer
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