Un âne couché dans son pré
C'est une scène qui pourrait paraître banale et même faire sourire tendrement certains. C'est un âne couché dans son pré par une après-midi chaude. Il somnole au soleil et si l'instant était pris en photo, ils seraient peut-être nombreux à trouver que la vie est bien agréable pour cet âne dans ce pré.
S'il s'agissait d'un cheval, on louerait la confiance de cet équidé en son environnement. On n'aurait pas forcément raison, mais, en l'absence de signes évident d'inconfort ou de tension, la probabilité jouerait en notre faveur.
Mais c'est un âne et la certitude ne peut être de mise.
Car si le cheval manifestera de la tension et marquera ce repos forcé par la douleur, l'âne demeurera muet.
Enfin, presque muet, car si on y prend garde, on percevra un regard triste entre les paupières lourdes, des oreilles plus pendantes qu'à l'accoutumée, un mouvement qui s'économise, une respiration qui se fait plus lourde...
L'âne est un animal qui cache sa douleur, qui la supporte et ne montre pas souvent sa faiblesse.
Ainsi, face à une douleur chronique, sourde, parfois importante, dans les membres, le cheval et l'âne n'auront pas la même réaction. Considérer les deux d'un même regard peut être une erreur et, dans le cas d'un âne couché, l'hypothèse de la douleur est à considérer dès lors que ce comportement devient habituel et s'accompagne d'un désintérêt pour l'environnement.
L'âne regarde l'humain qui s'approche sans le voir, il sursaute quand il arrive près de lui. Sa démarche sautillante et son allure ne permettent pas de renseigner l'observateur du premier regard. L'observation régulière et l'administration d'un anti-douleur afin de tester ses réactions aideront à faire émerger le doute. L'âne, distant, patient et statique, deviendra curieux, expressif et même espiègle, quand la molécule sera active.
La radiographie permettra de détecter une fourbure et une déformation de l'os du sabot. Une douleur qui aurait fait boiter bas un cheval ou l'aurait obligé à ne marcher que sur 3 membres. Mais cette douleur pour l'âne ne l'avait poussé qu'à s'économiser davantage. La situation a empiré faute de soins et de compréhension.
Restons vigilants et attentifs, un âne ne s'exprime pas comme un cheval. Il nécessite une attention constante de la personne qui s'en occupe et qui devra aiguiser ses sens aux comportements normaux des ânes.
Anne ANTA
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