Le persil pour les calculs rénaux : où en est-on ?

Publié le par François Kaeffer. Alpha et Omega

Le persil, Petroselinum crispum de la famille des Apiacées, est une plante des plus utilisées dans la cuisine mais elle a été utilisée dans des indications thérapeutiques telles que : emménagogue (action sur le cycle menstruel), abortive, anti prurigineux, adoucissant en usage locale et prévention des calculs rénaux et en cas de troubles rénaux. Cette dernière retient notre attention puisque rares sont les plantes ayant cette indication thérapeutique.

Cependant, si des données pharmacologiques sont disponibles pour les molécules actives, il n’existe aucune donnée clinique. Il nous faudra nous contenter des explications pharmacologiques de base.

Commençons par nous pencher sur la partie de la plante à utiliser.

Trois parties peuvent être utilisées et chacune ayant des caractéristiques propres :

  • Le fruit : il possède la plus forte concentration en huile essentielle dont le constituant principale (apiole, myristicine ou 1-allyl-2,3,4,5-tétraméthoxybenzène) varie selon le chimiotype. Cette huile essentielle était utilisée en tant qu’emménagogue et plante abortive mais elle est problématique puisque sa toxicité est avérée en particulier sur le rein, souvent fatale. Elle est donc à proscrire et le fruit est à utiliser avec précaution.
     
  • La feuille : elle contient aussi une part d’huile essentielle mais à une concentration environ 100 fois moindre que le fruit. La présence de phtalides laissait entendre une activité ralentissant la croissance des tumeurs mais les essais n’ont pas été concluants pour cette activité.
     
  • La racine : elle contient des phtalines et une quantité d’huile essentielle équivalente aux feuilles.

Le fruit et la racine gardent la mention « traditionnellement utilisée pour favoriser l’élimination rénale d’eau ». Seule l’Allemagne a une monographie parlant de la tige feuillée et de la racine pour son utilisation en prévention des calculs rénaux.

Cependant, la plante est assez irritante puisqu’elle est contre-indiquée en cas d’inflammation rénale ou chez la femme enceinte. Il est d’ailleurs indiqué qu’il ne faut pas l’utiliser en cas d’œdème du à un dysfonctionnement rénal ou cardiaque. Cela laisse entendre que pour l’utiliser les reins doivent être en parfait état et que sa prise doit être faite concomitamment avec une grande de liquide.

Cette plante peut présenter un intérêt dans les soupes chez des chevaux ayant des troubles rénaux non inflammatoires à raison d’une botte découpée finement. Il faut donc bien s’assurer que les reins et le cœur sont en bon état avant d’utiliser cette plante, ne serait-ce que par acquis de conscience au vu de la quantité mise.

François Kaeffer

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