Les souriceaux : mode d'emploi

Avoir des souriceaux ce n'est pas vraiment difficile... Mais les garder, c'est un autre problème !

Les souriceaux c'est mignon, chou, on a envie de les protéger, au point qu'on peut oublier qu'un souriceau c'est FRAGILE !

Beaucoup de gens (et c'est normal) craquent devant ces petits sans poils ... Mais frôler un souriceau peut le tuer ! Un souriceau est reconnu par sa mère peu de temps après sa naissance, celle-ci apprend son odeur et apprend surtout que c'est le sien !! En touchant un souriceau vous mettez un peu de votre odeur sur lui et la mère ne le reconnaissant plus l'abandonne ou le tue (pour elle c'est un intrus.). Il arrive que parfois la mère ne fasse qu'un grand nettoyage du petit mais on ne peut espérer une telle possibilité que dans le cas où le petit est trop grand pour que la mère ne le tue...

Il ne faut pas les toucher, on l'aura compris  ... Mais il faudra également changer régulièrement la litière (eh oui un petit c'est vite malade !), subvenir aux besoins de la mère (voir les articles Nutrition de la souris allaitante), veiller au chauffage de la pièce (le nid doit rester aux environ de 40°C donc environ 20-25°C dans la pièce), donner des matériaux de construction pour le nid... Pour cela je déconseille le cotton qui se salit vite et est peu transportable par la mère (surtout si le nid est en hauteur), les fils pourraient tuer ou blesser les petits et sont donc à proscrire. Personnellement j'utilise du papier absorbant coupé en morceaux (pas la peine de faire des confettis les souris s'en chargeront  !!! ).

Si vous avez une ou plusieurs femelles dans la même cage en plus de la mère des petits et que vous mettez de la nourriture à volonté (les autres souris ne seront alors pas tentées de tuer les petits pour se nourrir) ne les séparez pas. Bien que sceptique au début, j'ai laissé deux femelles dans la cage de la mère (les séparer aurait été difficile) et j'ai été étonnée de l'organisation qui s'est installée... Les trois femelles (en comptant la mère des petits) se répartissaient le travail, ce qui fait que la mère a pu conserver une activité quasi normale (elle continuait à faire de la roue, à jouer avec la litière...) pendant qu'une voire les deux autres femelles chauffaient, lavaient, et soignaient les petits.

Avoir des petits c'est du boulot et pas seulement pour la mère !

Anne ANTA