Comment un cheval se révolte et devient dangereux

Publié le par Anne et Cat

On rencontre finalement assez souvent des chevaux qui sont ingérables ou agressifs, des chevaux qui débordent leurs propriétaires.

 

L’idée générale est que ces chevaux ont été maltraités, frappés et que cela a provoqué leur révolte.

 

A tout prendre, c’est une idée plutôt rassurante. La plupart des cavaliers n’étant pas du style à découper leur cheval façon rondelles de saucisson parce qu’il a fait une bêtise, on se dit que cela ne peut pas nous arriver.

 

Et pourtant…

 

Pourtant un cheval peut entrer en révolte sans avoir jamais été maltraité. Il ne suffit pas d’être gentil avec lui pour que tout se déroule comme dans Blanche-Neige : même si on est douce et qu’on chante bien, ce n’est pas pour cela que les écureuils vont se précipiter pour faire la vaisselle !

 

Autrement dit, ce n’est pas parce que vous avez toujours une carotte à portée de main, que vous n’utilisez pas de méthodes barbares, que votre cheval se mettra en quatre pour sauter l’oxer, histoire de vous faire plaisir.

 

 En fait, de mon expérience, trois raisons peuvent expliquer qu’un cheval devienne dangereux pour son cavalier ou son propriétaire :

 

Première raison : j’ai mal !

 

Au premier degré, c’est le cheval battu qui à un moment décide qu’il doit répondre coûte que coûte. C’est de notre responsabilité de l’éviter.

Une variante plus délicate est celle du cheval qui souffre parce qu’il a un problème physique quelconque et qui cherche par tous les moyens, je dis bien tous, à le dire pour qu’on l’aide. Là, il faut comprendre le cheval, je ne dis pas à demi mot, mais sans mots du tout, ce qui n’est pas toujours évident.

 

Deuxième raison : qui fait quoi ?

 

Le cheval " sous-officier" a toujours dans l’idée qu’il pourrait bien être calife à la place du calife. Un tel cheval a besoin d’un " général ", une personne claire, équitable, qui lui fera découvrir le monde et qui lui donnera la possibilité de progresser. Dans ce cas, ce sera un cheval merveilleux.

Seulement voilà, face à un cavalier inexpérimenté, un tel cheval va rapidement considérer qu’il n’a aucune raison d’obéir. Si les ordres qu’il reçoit ne sont pas clairs, il le fera savoir avec insistance, comprenez par là avec énergie voire avec violence. Il aura vite fait de transformer une agréable croisière en " Les révoltés du Bounty ".

 

Troisième raison : J’suis mal dans ma peau, en coureur très beau… !

 

Comme les hommes, les chevaux ont besoin d’être compris, non seulement sur le plan physique mais aussi dans leur caractère, leur personnalité profonde et unique.

Tel cheval aura besoin de jeux alors que tel autre appréciera son calme.

Tel cheval exigera de son cavalier d’aller toujours plus loin dans le travail alors qu’avec tel autre, la pire erreur serait d’en demander trop.

Certains veulent être encadrés à tout moment, d’autres ont besoin de beaucoup d’autonomie.

Séances courtes ou séances longues, intenses ou légères, nécessité de beaucoup d’espace ou travail dans un espace réduit.

Et enfin, certains chevaux aiment les câlins et d’autres les détestent !

Si votre cheval ne trouve pas dans les conditions que vous lui offrez, ce qui est indispensable à son équilibre, alors il pourra selon son caractère, être triste, déclencher des maladies… ou exprimer son mal-être avec véhémence.

 

C’est pour cela qu’il ne suffit pas d’être quelqu’un de bien, pour que le couple marche.

Entre homme et cheval, les divorces, cela peut aussi arriver…

 

Cat

 

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