Comportement du chien lors des conflits et conséquences
Lors d'une agression par irritation, il a été observé que le chien peut avoir deux types de comportements bien distincts : soit un comportement de dominant, soit un comportement de dominé.
Ces comportements sont décrits très clairement dans le livre « Carnet clinique : animaux de compagnie 2011 » écrit par l'Association des Élèves de l'École Nationale Vétérinaire de Nantes paru aux Éditions du Point Vétérinaire.
Voici le tableau :
|
Statut |
Séquence |
|
Dominant |
Intimidation courte : Membres antérieurs étendus et raides, membres postérieurs fléchis, dos en extension avec hérissement des poils, tête tirée en arrière, babines retroussées, nez et front plissés, pupilles dilatées (yeux verts ou rouges), oreilles plaquées sur l'arrière de la tête, émission d'un grognement bref. Attaque rapide : Morsures brèves, contrôlées, courtes et répétées, accompagnées de grognements et de « secouements » de la partie mordue. Nouvelle intimidation et ainsi de suite jusqu'à ce que le vaincu se soit retiré à une distance de sécurité. Apaisement : Le vainqueur vient lécher le vaincu puis s'éloigne. |
|
Dominé |
Intimidation : Position couchée (légèrement sur le côté), membres repliés, tête dirigée vers l'arrière, oreilles rabattues sur l'arrière de la tête, pupilles dilatées (yeux verts et rouges), grognement sourd parfois peu audible. Attaque : Morsures multiples par les incisives (peu de lésion), en projetant la tête à plusieurs reprises. Fuite : Éloignement du chien, membres fléchis, queue sous le ventre, oreilles rabattues et grognement persistant. Absence d'apaisement |
Que faut-il retenir de ce tableau ?
Tout d'abord que la fuite est réservée au « perdant » et que reculer dans un combat avec un chien est un signe de faiblesse qui peut provoquer une attaque si on est à la phase d'intimidation. Méfiez-vous donc du pas de recul que l'on peut tous avoir face à un chien qui grogne...
Ensuite, lorsque vous réprimandez un chien, si celui-ci fuit ou recule, il ne faut pas lui courir après ou continuer à le réprimander. S'il fuit, s'il recule, c'est qu'il accepte votre punition.
Mais surtout que la violence n'est pas l'apanage du dominant. Que ce soit le dominant ou le dominé, l'agression par morsure, les grognements et l'intimidation existent et font partie de la séquence normale d'agression. Le dominant n'est donc pas forcément celui qui fait le plus usage de sa force. Sans compter que les subtiles différences de positions d'agressions canines sont difficilement réalisables par un humain.
Le comportement de dominant se caractérise donc par la phase nommée « Apaisement ». Durant cette phase, le dominant indique au dominé que c'est fini et qu'il lui pardonne. Plus que la phase de conflit, c'est cette phase, si elle est sincère, qui fera de vous le maître.
En résumé, en matière d'éducation canine, s'il faut parfois savoir se fâcher, il faut surtout savoir pardonner vite et le lui dire !
A bientôt
Anne