Le harper chez les équidés
Le harper est une affection caractérisée par une hyper-flexion des postérieurs bilatérale ou unilatérale, accompagnée d'une amyotrophie et parfois d'un cornage, dont la cause reste encore incertaine.
Il existe plusieurs formes d'harper. Une forme dite « australienne » et une autre forme dite « classique ». La différence entre les deux repose sur l'aspect épidémiologique de l'affection. L'une toucherait tous les chevaux en contact avec la pâture incriminée, l'autre ne toucherait qu'un seul cheval. De plus, la forme « australienne » est en général bilatérale contrairement à la forme « classique » qui est souvent unilatérale.
Le harper « classique » serait le plus souvent lié à un traumatisme du carpe ou du métatarse qui provoquerait un mouvement exagéré du ou des postérieurs concernés.
Le harper « australien » aurait une cause toxique et provoquerait des symptômes neurologiques (dont le mouvement exagéré des postérieurs et parfois un cornage). Plusieurs plantes ont été suspectées : Taraxacum officinale (le pissenlit), Malva parviflora (la mauve à petites fleurs) et Hypochaeris radicata (la porcelle enracinée).
La porcelle enracinée est la plante la plus connue du grand public. Présente partout en France, elle a été considérée comme responsable de nombreux cas d'harper australien en 2003.
Au-delà des plantes incriminées par les différentes études, le harper australien apparaît en fin d'été ou en automne, suite à un été sec ou si les chevaux ont pâturé sur des zones surpâturées ou des terrains défoncés.
Ces terrains, impactés par les conditions climatiques ou une mauvaise gestion des pâtures, ont une diversité limitée. Les chevaux sont donc plus à même de brouter des espèces peu comestibles ou non comestibles et qu'ils ne mangeraient pas d'habitude.
Les symptômes étant plus visibles par temps froid et humide, sur des chevaux restés immobiles un certain temps, certains chevaux ne sont diagnostiqués qu'en milieu d'automne, alors que l'herbe a bien repoussé. Les symptômes peuvent être plus ou moins prononcés et dans certains cas ne se détectent que lorsque le cheval recule ou tourne brusquement.
Les ânes n'ont, pour l'instant, pas été diagnostiqués atteints de harper australien.
La meilleure prévention en ce qui concerne le harper australien serait donc de gérer les pâtures afin d'éviter tout surpâturage et de vérifier qu'il existe une diversité suffisante suite à une période de sécheresse. Dans le cas contraire, donner du bon foin permettrait d'éviter le harper.
Le traitement pour le harper classique est essentiellement chirurgical.
Les traitements testés pour soigner le harper australien ont des résultats très aléatoires. La rémission spontanée a été constatée chez les chevaux en quelques mois voire quelques années. Un exercice quotidien contrôlé est bénéfique pour la guérison du cheval.
Anne Anta
Découvrez A la rencontre des chevaux : raconte-moi leurs histoires ! réalisé par TE.
Pour commander une de nos publications, utiliser l’onglet "Commander un de nos produits" en haut de cette page ou connectez-vous sur notre site.
La garantie de l'expertise, le choix de l'indépendance