Dictyocaulose équine : une parasitose respiratoire de l'âne et du cheval
Dictyocaulus arnfieldi est un parasite qui affecte les ânes et les chevaux qui pâturent en leur compagnie. Il est responsable de problèmes respiratoires dont les symptômes sont semblables à ceux de « l'emphysème ».
Toux chronique, difficultés respiratoires, jetage bilatéral... ces symptômes pourraient être ceux d'un cheval atteint « d'emphysème ». Et pourtant, ils peuvent être caractéristiques d'une infestation parasitaire à l'origine de dégâts dans les poumons.
Dictyocaulus arnfieldi est un parasite présent dans les pâtures humides et ombragés pâturés par ses hôtes préférés : les ânes, les mules ou les mulets.
Il est ingéré à la belle saison par les ânes, les mules et les mulets qui paissent. Il est au stade larvaire dans le tube digestif, mais il rejoint rapidement les poumons, via le sang ou la lymphe, où il devient adulte. Le parasite finira par se reproduire dans les poumons en expulsant ses œufs via la toux de l'âne. Les œufs seront crachés ou avalés et évacués dans le crottin.
Le cycle se poursuit alors et mis à part quelques rares symptômes, l'âne ne semblera pas en souffrir sur le plan clinique.
Les dégâts ne sont pourtant pas à prendre à la légère. Un affaiblissement et une sensibilité accrue aux pathologies respiratoires à été constaté chez des ânes infestés.
La gestion de l'environnement en le rendant défavorable aux parasites (assèchement des zones humides, fauchage des refus, ramassage des crottins, changement régulier de parcelles...) est en général suffisante pour éviter les dégâts chez l'âne.
Mis à part les poulains, les chevaux ne sont pas des hôtes qui permettent la reproduction du parasite en général. Mais cela n'empêche pas le parasite de faire des dégâts, bien au contraire !
Les symptômes ne sont pas spécifiques de cette parasitose et, dans de nombreux cas, celle-ci peut être confondue avec « l'emphysème » ou l'obstruction récurrente des voies respiratoires.
Le cheval étant rarement un excréteur, il est encore plus rarement responsable de la contamination des pâtures. C'est donc la cohabitation avec les ânes, les mules ou les mulets qui le rend sensible à cette parasitose.
Outre la gestion de l'environnement, il est conseillé de rajouter un traitement annuel de tous les équidés, sous la forme d'un vermifuge, afin de limiter les dégâts respiratoires au minimum.
Il est intéressant de noter que les doses et les molécules habituelles sont parfois insuffisantes pour traiter efficacement une infestation par ce parasite. Une analyse de la situation avec votre vétérinaire permettra d'établir un protocole adapté à votre situation.
Anne Anta
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