Comprendre l'immunologie. 2. Chronologie
La chronologie est la suivante :
1- La Réponse immédiate composée de 4 étapes
1- Signal d’initiation autrement dit la source de l’inflammation qui l’initie.
2- Libération d’amines vasoactives (agissant sur les vaisseaux sanguins) : histamine et sérotonine entraînant une congestion locale et une vasodilatation, à l’origine de la rougeur et de la chaleur.
3- Phase congestive : la phase où la vasodilatation prend suffisamment d’importance pour donner un œdème. 3 systèmes entourent cette phase :
- Le système du complément est un ensemble de 9 protéines plasmatiques qui s’activent en cascade suite à la fixation du complexe Antigène-Anticorps sur C1 ou à l’action de substances variées comme les endotoxines. Cela aboutit au complexe d’attaque membranaire permettant de créer un trou dans les membranes bactériennes. Ces fractions jouent d’autres rôles variés dans le processus inflammatoires.
- Le système des kinines composé de polypeptides à action vasoactive, le principal représentant est la bradykinine. Ceux-ci sont formés au niveau sanguin lors du processus de coagulation.
- La coagulation comprend la fibrinoformation (formation du caillot de sang) et la fibrinolyse (arrêt du processus de la coagulation).
4- La phase de diapédèse des leucocytes vers les tissus. C’est le passage actif des globules blancs du sang vers la source du problème.Il y a une auto amplification du phénomène et la digestion de l’agent responsable.
2- Réponse adaptative
Une réponse adaptative spécifique peut se mettre en place en 15 jours. Il existe deux phases :
- La phase d’induction : les macrophages, les monocytes et les polynucléaires neutrophiles présentent les antigènes récupérés lors de la phagocytose et activent ainsi les Lymphocytes T CD4 et T CD8 qui entraînent la synthèse d’IL-2 et leur prolifération. Les lymphocytes B sont ensuite activés et transformés en plasmocytes par les sécrétions de certaines classes de lymphocytes T et les cellules présentant les antigènes.
- La phase effectrice : elle se caractérise par la réponse humorale (production d’anticorps qui va neutraliser directement certains virus et toxines et favoriser la phagocytose (opsonisation)) et par la réponse cellulaire (durant laquelle les CD8 tuent les cellules infectées par le virus, les macrophages détruisent les pathogènes intracellulaires et l’organisme synthétise les cellules B mémoires qui régiront immédiatement lors d’une seconde rencontre avec l’antigène).
3- Résolution du processus inflammatoire
Quand on commence il faut savoir mettre fin. L’organisme possède des moyens de régulation pour mettre fin à l’inflammation et réparer les tissus par inactivation des médiateurs à l’aide d’inhibiteurs ou via la destruction grâce aux récepteurs solubles (IL-1R) et par les anticorps naturels (anti IL61alpha), par les cytokines anti-inflammatoires (IL-4, TGFβ, IL-10, IL-13) qui inhibent la production de cytokines et par les facteurs de remodelage tissulaire.
La persistance de l’agent agresseur entraîne une inflammation chronique puisque les macrophages sont gardés actifs.
François Kaeffer
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