Les myopathies : du vampire à la calculette (Partie 2)

Publié le par François Kaeffer. Alpha et Omega

Maintenant que les données de base sont en place (voir notre article précédent) : comment faire la différence ?

Outre, les pathologistes qui peuvent se lancer dans le diagnostic des troubles neurologiques, il existe d’autres spécialités pouvant permettre de poser des hypothèses à l’aide de certains outils :

  • Le biochimiste de base vous répondrait avec allégresse et un syndrome vampirien prononcé : la méthode est la prise de sang.

  • Le nutritionniste moyen vous répondrait avec son air sadique et une calculatrice de collège à la main : la méthode est un calcul de ration.

Comme nous n’aimons rien faire comme tout le monde, nous combinerons les deux approches : calculette et syndrome vampirien.

Commençons par les origines alimentaires des troubles musculaires.

La carence en sélénium ayant été très largement discutée dans les articles, nous ne nous étendrons pas.

Le cas de l’infiltration de graisse est sans doute le plus délicat à estimer puisque l’analyse de sang n’indiquera qu’une faible destruction musculaire et que l’analyse des taux lipidiques dans le sang est très rarement faite. Les raisons de cette infiltration de graisse peuvent être dues à plusieurs choses :

  • Une ration trop riche en énergie avec des carences fortes en cuivre, zinc, iode et / ou sélénium. Le cuivre et le zinc sont indispensables pour bon nombre de d’enzymes dans la cellule, la production d’énergie et la protection cellulaire.

L’iode est dans la production des hormones thyroïdienne et le sélénium permet la métabolisation de ces hormones pour passer de la T4 à la T3 (plus efficace).

Ce cas-ci regroupe l’ensemble de la corporation des nutritionnistes équins endurcis puisque le calcul est le plus sûr moyen d’avoir une vue d’ensemble.

En termes d’analyse de sang, les carences en cuivre peuvent se traduire par une anémie mais ce n’est pas automatique. Mais que cela soit le cuivre, le zinc, l’iode ou le sélénium, il faut les rechercher spécifiquement pour être sûr.

Il est intéressant de faire le calcul, c’est sans doute plus long et plus difficile mais moins onéreux…

  • Le syndrome métabolique équin.

La lyse musculaire due à l’infiltration de graisse est limitée avec une créatine kinase d’environ 300 à 450 avec un potassium de 5 à 6,5 et une créatinémie de 8 à 10 environ. L’urée restera normale.

La lyse engendrée par la dénutrition se révélera à travers la prise de sang par une hypoalbuminémie, une créatinémie sous la normale lors d’une dénutrition au long cours et une glycémie en limite basse. Le calcul de ration montrera des insuffisances en énergie et, sans doute aussi, en protéines. De toutes manières, inutile de poursuivre sur les calculs en termes d’oligoéléments tant que cette étape n’est pas réglée.

François Kaeffer

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