Choix du fourrage, supplémentation en vitamine E et maladie du motoneurone

Publié le par Catherine Kaeffer Alpha et Omega

Que ce soit pour des problèmes de surfaces disponibles, de pratique ou de conviction, de plus en plus de chevaux sont alimentés avec une base de foin toute l’année ronde.

Jusqu’à il y a peu ce phénomène touchait surtout les centres équestres et les chevaux de sport adultes. Donc des animaux faits, non reproducteurs.

Mais plusieurs phénomènes se sont conjugués pour modifier cette donne.

Les jeunes chevaux ne sont plus conservés par les éleveurs pendant leur croissance mais vendus au sevrage, souvent à des particuliers qui ont au mieux un champ dont la surface est souvent bien insuffisante et d’autre part aucun des matériels lourds nécessaires à l’exploitation rationnelle d’une prairie et au stockage du foin.

De plus en plus de particuliers font reproduire leur jument et donc nombre de poulains ne sont pas élevés par des personnes dont c’est le métier.

Enfin, un mouvement venant de l’observation de chevaux en milieu pauvre a conclu que nombre de problèmes de santé découlaient de la vie à l’herbe et qu’il était préférable de proposer aux chevaux un milieu sans herbe. Et donc chez nous une alimentation contrôlée et au foin.

Or, lors des opérations de fanage puis durant le stockage, les vitamines sont plus ou moins détruites par la lumière et l’oxygène notamment. Si vous donnez un foin toute l’année forcément à un moment donné, il aura 1 an de stockage.

Autrement dit il ne faudra plus vraiment compter sur lui pour l’apport vitaminique.

Et notamment pour une vitamine très fragile, la vitamine E.

Seulement, la plupart des aliments élevage et des compléments minéraux sont basés sur l’hypothèse que la jument gestante et allaitante, que le poulain sont à l’herbe. Et donc ils ont des apports en vitamine E logiquement modérés.

Évidemment, classiquement, en hiver l’alimentation était au foin mais l’organisme pouvait récupérer un apport vitaminique important pendant la belle saison.

En fait, cette carence pose peu de problèmes et peut être aisément compensée par l'utilisation d'un complément minéral vitaminé choisi en tenant compte de ce phénomène. Mais l'utilisation d'un CMV n'est pas encore un réflexe dans le monde du cheval. En outre, il est plus souvent choisi sur son argumentaire commercial ou sur sa marque que sur sa composition. Cette carence pourtant très aisée à corriger est donc paradoxalement très fréquente. 

Dans certaines régions elle est exacerbée par les carences en sélénium du sol. 

La maladie du neurone moteur ou motoneurone serait liée à une carence chronique en vitamine E. Elle est en recrudescence. Est-ce qu’il faut y avoir un rapport de cause à effet ? Je ne sais pas mais avouez qu’il y a de quoi se poser quelques questions.

Catherine Kaeffer

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Cheval au foin. Techniques d'élevage Tous droits réservés

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