La viande crue peut-elle influencer le taux de cuivre sanguin chez le chat ?

Publié le par François Kaeffer. Alpha et Omega

Bien que le manger cru soit un mode de vie chez l’Homme, pour le chat, cela peut se révéler délétère.

Bon nombre d’articles sur le net parlent des risques sur la potentielle présence de bactéries dangereuses pour le chat mais ce n’est pas le sujet qui nous occupe.

En effet, une simple ligne dans « L’alimentation du chat » de Wolter, page 68, nous a intrigué : « La consommation de viande crue pourrait provoquer des accidents d’hypocuprémie (…), dont la prévention serait assurée par la cuisson de l’aliment ».

La donnée ne se retrouve que difficilement et elle provient d’une étude sur le rat. Cependant, cette étude est intéressante puisqu’elle pourrait, tout de même, être valable pour le chat… il nous faut donc nous pencher sur le problème.

Il n’existe pas beaucoup de raisons à une chute sanguine d’un élément : défaut d’entrée ou exagération soit de son utilisation soit de sa sortie. Les deux raisons avancées dans l’étude seraient :

  • La formation des complexes entre les porphyrines et le cuivre. Ces molécules sont délicates à absorber et à détruire. Cependant, cela ne semble pas une raison suffisante pour avoir un risque d’accident hypocuprémique ;
     
  • La seconde option est la modification des graisses lors de la cuisson et même s’il n’existe pas de vérification sur la corrélation entre l’état des graisses, le changement métabolique et le cuivre, la supposition repose sur des observations entre le poids et la teneur en graisse du foie.

Cette étude datant de 1964, nous pouvons, en nous basant sur cette hypothèse, dire que des acides gras non cuits sont moins dégradés dans le tube digestif et si ce n’est pas la cuisson, c’est l’organisme qui doit s’en charger. Cette surcharge augmentera le passage des lipides par le peroxysome et donc l’utilisation de la superoxyde dismutase (enzyme dépendante du cuivre) pour contrer l’action des radicaux libres libérés dans la réaction de peroxydation.

Ce n’est qu’une supposition.

Nous restons dans le domaine du flou artistique puisque cette deuxième raison marche pour des organismes n’ayant pas de capacités métaboliques aussi poussées sur les lipides que le chat. Nous avons facilement des données sur les enzymes présentes mais ni les aspects qualitatifs ou quantitatifs de celles-ci. Il est donc difficile de déterminer la réalité de cette théorie.

Par acquis de conscience, une cuisson légère (afin d’éviter aussi la réaction de Maillard) peut faciliter la digestion et éviter l’hypocuprémie.

François Kaeffer

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