Consommation d'écorce par les chevaux
La consommation d'écorce par les chevaux est un sujet qui revient souvent et qui est à l'origine de nombreuses questions. Est-ce normal ? Quels risques ?
La consommation d'écorce est observée chez les chevaux sauvages et elle est souvent considérée comme "naturelle". Certaines essences sont privilégiées et il semble que la facilité pour extraire l'écorce fait partie des critères de choix.
Ce comportement de consommation d'écorce, s'il est naturel, est associé aux comportements de survie de l'espèce. L'absence de ressource alimentaire, notamment par temps de neige ou suite à la sécheresse, est une explication communément retrouvée pour expliquer la consommation d'écorce.
Si on suit cette hypothèse, on imagine mal comment un cheval dans un pré, avec du foin, pourrait éprouver le besoin de consommer de l'écorce.
De quoi un cheval au pré pourrait-il manquer ?
Pour répondre à cette question, de nombreuses hypothèses sont émises : goût de l'écorce ou de la sève, consommation pour réguler la population parasitaire, impact sur le plan digestif, expression du stress ou de l'ennui... on peut aussi considérer que ce comportement revient suite à un changement dans la configuration des pâtures ou des modes d'hébergement des chevaux.
S'il n'existe pas de certitude sur les raisons qui poussent un cheval à manger de l'écorce, il peut être prudent pour un propriétaire d'observer son cheval et de chercher si cette consommation est le signe d'un problème plus important.
Est-ce que le comportement est récent, est-ce qu'il a augmenté en intensité ou non ? Un changement d'habitude est un élément à surveiller dans le quotidien équin. Il peut être une expression de mal-être ou de pathologie et on ne peut que recommander la réalisation d'un examen vétérinaire, le passage d'un dentiste et une observation plus attentive pour déceler d'autres signes, notamment de stress ou de trouble digestif.
Est-ce un comportement individuel ou collectif ? Un troupeau qui se met subitement à consommer l'écorce des arbres doit interpeller. Un individu peut aimer le goût de l'écorce, mais si plusieurs adoptent ce comportement, il faut regarder dans l'alimentation ou la configuration du pré si une raison objective se dégage. Une consommation d'écorce peut être initiée en cas de manque de fibres dans l'alimentation, l'herbe jeune étant un cas "classique" tout comme le manque de foin.
La dernière observation à mener concerne les "victimes" de ces grignotages. Certaines essences ont des propriétés connues, tant en terme médicinal que gustatif, identifier l'arbre ou l'arbuste choisis peut avoir un intérêt dans la recherche des hypothèses de consommation.
En ce qui concerne le parasitisme, il semble que les habitudes de consommation sont indépendantes du niveau d'infestation d'un individu... du moins, rien ne permet d'affirmer qu'un choix conscient est à l'origine de la consommation d'écorce et qu'un cheval puisse ressentir l'infestation.
Anne ANTA
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