Un exemple de relation avec le cheval : monologue
Un cheval trotte et tourne autour d'une personne qui regarde son portable. Il tourne ainsi qu'il a appris à le faire, concentré sur sa cadence.
Le temps s'écoule, puis la personne range son portable et demande l'arrêt à son cheval. Il s'exécute. Elle lui demande des déplacements.
Le travail se déroule sans encombre et puis, un bruit fait lever la tête du cheval. C'est un autre cheval qui passe dehors. Son regard change, il sollicite l'accord de la personne, elle ne le voit pas. Il s'en passe. Alors la personne cherche à le "reprendre", à "récupérer" son attention, mais rien n'y fait.
Le cheval se dirige vers la porte du manège, il ne tient pas compte de la personne qui s'époumone à ses côtés. Il en fait abstraction, tout à sa réponse à son homologue équin.
La tension monte, le cheval se cabre et se défend. La personne s'impose, elle ordonne. Le cheval s'échappe.
Le cheval sera qualifié d'irrespectueux, voire de capricieux. il sera "remis aux ordres" et on lui indiquera à nouveau qu'il doit se taire, s'exécuter sans discuter, sans délai.
Comment s'étonner dès lors que ce cheval considère que l'espèce humaine est incapable de dialogue ou même de compréhension ? Comment s'étonner qu'il considère la violence comme une solution envisageable ? Après tout, il chasse bien les moucherons d'un coup de queue, pourquoi ne pas se débarrasser d'une humaine d'un coup de sabot ?
Anne ANTA
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