Parasites et alimentation

Publié le par Anne Anta. Alpha et Omega

La gestion des parasites et l’alimentation sont deux sujets qui sont souvent traités de façon séparée. Pourtant, la présence des parasites influence la façon dont un animal mange, profite de son alimentation et la façon dont il va en faire usage.

Les parasites provoquent de façon directe ou indirecte (les études ne s’accordent pas sur ce point) une perte d’appétit chez la plupart des animaux. Cette perte d’appétit participe à la perte d’état qui accompagne le parasitisme élevé.

Outre cette diminution d’ingestion, c’est l’utilisation des aliments ingérés qui va être affectée par les parasites.

En effet, les parasites vont consommer une partie des nutriments qui était destinée à l’animal. Ils vont aussi perturber la digestion en blessant le tube digestif pour s’accrocher, migrer ou se « cacher ».

Pour se prémunir, l’organisme développe une immunité face aux parasites. Et si, dans cette phase, l’alimentation n’entre pas en jeu, c’est dans l’expression de l’immunité que l’alimentation intervient.

Le système immunitaire pour être fonctionnel a besoin de nutriments issus de l’alimentation. En cas d’alimentation insuffisante ou carencée, le système immunitaire perd en efficacité.

Pour assurer une lutte efficace de l’animal, il faut donc lui donner l’alimentation nécessaire.

Cette alimentation, pour être optimale, devra tenir compte de la part qui sera prise par les parasites et des effets secondaires de ceux-ci sur l’assimilation de la ration.

Dans le cas des jeunes animaux, l’enjeu est encore plus important car le parasitisme serait pour l’organisme une priorité vitale… au point d’arrêter la croissance de l’animal si nécessaire.

Il faut donc tenir compte des besoins de l’individu, y rajouter les « pertes » liées aux parasites et les suppléments nécessaires à la réaction immunitaire… et tout ça à base d’estimations sur la population parasitaire présente, sur les dégâts provoqués et sur la réaction dont l’animal est capable.

A ces données, on peut rajouter le fait que le résultat ne s’exprime pas en énergie dépensée mais en nutriments.

Les études ont montré que l’augmentation de l’apport énergétique d’une ration ne permettait pas d’améliorer la réponse de l’animal ou son statut parasitaire.

Par contre, un apport supplémentaire adapté de protéines et de minéraux permet d’augmenter les performances du système immunitaire vis-à-vis des parasites.

Les protéines classiquement limitantes sont celles qui ont apporté les meilleurs résultats dans les différentes espèces.

Anne Anta

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Poulain au pré. Techniques d'élevage. Tous droits réservés

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