La fièvre charbonneuse existe toujours en France !
Cette maladie, plus communément appelée « Charbon » s’était peu à peu effacée de la mémoire collective. Il faut dire que le dernier cas en France datait tout de même de 1965.
Le Charbon est dû à une bactérie, Bacillus antharcis dont les spores peuvent survivre des dizaines d’années dans les sols.
Elle est à l’origine des légendes des « champs maudits ». On trouve des contes et des légendes, sur un champ choisi par le Diable en personne et qui regorge d’une herbe haute et bien verte. Personne n’ose y mettre ses bêtes car le champ est maudit. Mais un jour, un imprudent ou un paysan âpre au gain décide de jouer les fortes têtes et y met son troupeau. Les premiers jours tout se passe bien. L’impudent se réjouit de cette aubaine et se moque de ses pauvres idiots de voisins qui ont peur de leur ombre. Et puis un matin, il retrouve ses bêtes mortes dans le pré avec des escarres noirâtres aux endroits où le Diable les a touchés.
Il a été mis en évidence que les parcelles ayant déjà connu un cas dans le passé pouvaient à nouveau être à l’origine d’une contamination. Elles sont donc recensées par le Ministère de l’Agriculture et les animaux devraient être vaccinés.
En juillet 2016, en Moselle, la maladie est réapparue entraînant la mort de deux vaches. Les services de l’État ont tout de suite lancé une grande campagne de vaccination pour éviter qu’elle ne se propage. On pense que ce sont les inondations de juin suivies d’un épisode de sécheresse qui expliqueraient la remontée des bactéries présentes dans le sol depuis plus de 50 ans.
50 ans, c’est long pour la mémoire collective mais il a été observé dans le passé des spores pouvant de nouveau devenir virulents au bout de 100 ans. Les autorités rappellent qu’en cas de mort suspecte d’un animal il faut appeler un vétérinaire et s’abstenir de le toucher ou de le déplacer. En effet, il s’agit d’une zoonose. C’est donc transmissible à l’homme. Elle est aussi classée MARC (Maladie Animale Réputée Contagieuse).
Elle touche les ruminants surtout les bovins, les porcs mais aussi les chevaux même s’ils y sont moins sensibles.
Catherine Kaeffer
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