Reprise d’activité en fonction de la prise de sang précédente (1)

Publié le par François Kaeffer. Alpha et Omega

Ce point sur la reprise d'activité en fonction des résultats de la prise de sang se décline sur 4 articles : partie 1 ; partie 2 ; partie 3 et partie 4.

Que ce soit dû à des carences, une dénutrition ou une pathologie, la reprise de l’activité physique du cheval doit être gérée avec doigté. Cependant, le choix des exercices dépend des systèmes touchés et du niveau d’atteinte de ceux-ci.

Evidemment, nous envisageons les cas les plus graves et, en règle générale, une prise de sang a été effectuée. La liaison entre l’analyse de sang et la reprise d’activité physique est une question d’interprétation de l’état physiologique du cheval.

Les analyses les plus classiques permettant d’appréhender les difficultés de la reprise :

  • La créatinine : elle est produite à partir de la phosphocréatine au niveau musculaire, elle-même produite à partir de la créatine. Cette dernière est créée par le foie et les reins à l’aide d’arginine, de la méthionine et de la glycine.
     
  • La créatine kinase : c’est une enzyme qui transforme la créatine en phosphocréatine pour obtenir une forme de stockage d’énergie pour un effort intense de courte durée.
     
  • Le lactate déshydrogénase (LDH) : il correspond à l’enzyme permettant la réaction biochimique équilibrée du pyruvate en lactate. Cette enzyme augmente dans les pancréatites (inflammation du pancréas) et les lyses cellulaires (en particulier les hémolyses et la lyse des cellules musculaires cardiaques).
     
  • Les transaminases (ASAT, ALAT) : ce sont des enzymes essentiellement basées au niveau hépatique. Elles sont situées dans les cellules spécialisées dans la transformation des toxiques.
     
  • Les globules rouges et l’hémoglobine : Ce sont des données importantes pour connaître le niveau d’essoufflement de base, du risque d’hypoxie et donc de rentrer en métabolisme anaérobie avec la rhabdomyolyse qui peut s’en suivre.
     
  • La bilirubine : elle correspond au niveau de lyse des globules rouges.
     
  • Le potassium : il montre potentiellement l’acidose présente et donc la fatiguabilité potentielle lors des efforts.
     
  • Le calcium et les phosphatases alcalines : ces deux éléments montrent les troubles osseux.

Tous ces éléments permettent de voir les difficultés potentielles dans l’entraînement sur trois éléments :

  • Métaboliques : l’oxygénation et l’équilibre acido-basique.
     
  • Musculaires : pertes de masse musculaires et lyse musculaire.
     
  • Osseux : état des os et turn-over du métabolisme calcique.

Il existe cependant quelques éléments essentiels à prendre en compte dont l’état des tendons (ce que l’on ne peut déterminer sur une prise de sang) et l’état cardiaque que l’on peut déterminer avec les anomalies du LDH sans pour autant être précis. En bref, nous sommes encore loin d’avoir tout exploré… Ce sera pour les prochains articles.

François Kaeffer

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