Le molybdène, le soufre et le cuivre : de la chimie à la carence (Partie 1)
Si nous vous parlons si souvent de carences, c’est que nous sommes face à un monde à part entière. Pour avoir un exemple supplémentaire, nous allons voir le cas du molybdène, du cuivre et du soufre. Chacun de ces oligoéléments est indispensable à un organisme mais ils vont interagir ensemble dans l’intestin et engendrer des troubles.
La première réaction est celle ayant lieu entre le molybdène et le soufre donnant comme produit la famille des thiomolybdates. Cette famille comprend 4 molécules : la mono- (1 atome de soufre), di- (2 atomes de soufre), tri-(3 atomes de soufre) et tertra-thiomolybdates (4 atomes de soufre).
Leur formation est dépendante d’un certain nombre de paramètres :
- la quantité disponible de molybdène : le molybdène peut être présent dans les plantes sous forme soluble ;
- la quantité disponible de soufre : elle dépend de l’alimentation avec les apports en acides aminés soufrés ;
- le pH : un pH bas favorise grâce à l’abondance des protons la formation de thiomolybdates possédant davantage de soufres. A contrario, un pH haut favorise la formation de thiomolybdates possédant moins de soufres.
- le ratio soufre / molybdène : plus ce rapport est haut, plus nous formons de thiomolybdates ayant une forte quantité de soufre.
L’importance de ces éléments est de prévoir la formation de thiomolybdates afin de subodorer les risques de carences ou d’interactions avec le métabolisme du cuivre. En effet, le tri- et le tétra- thiomolybdates sont les principaux à gêner le cuivre.
Mais nous verrons cela au prochain article.
François Kaeffer
Découvrez le poster Les minéraux chez les équidés réalisé par TE : métabolisme, excès, carences…
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