La flore digestive : bactérienne et c’est tout ? Partie 1

Si nous posons la question, c’est que la réponse est non, bien sûr mais il est tout de même intéressant de se pencher sur ce raccourci que nous faisons tous, en particulier chez les équidés, et pourquoi nous pouvons nous permettre de le faire.

Quand nous parlons « flore digestive », nous entendons bactéries, mais il n’existe pas que les bactéries. Alors pour rendre leurs places légitimes à ces grands oubliés de la digestion de la race chevaline, nous allons les porter en triomphe, alors commençons par la faune digestive.

La faune digestive est constituée par des protozoaires ciliés, des êtres vivants unicellulaires du règne animal hétérotrophes mobiles grâce à des cils.

Six genres ont été décrits mais les études ne se sont pas concordantes quant au nombre d’espèces, ce nombre passant de 15 à 50 sans doute en fonction de la ration et de l’utilisation ou non de médicaments dont les antiparasitaires.

Les deux genres Blepharocorys et Cycloposthium sont les plus communs et chacun possède une activité propre dans la digestion :

Les protozoaires possèdent essentiellement une activité de fermentation des sucres simples et de l’amidon. Les protozoaires ont cependant une fonction cellulolytique mêmee si elle est considérée comme faible en comparaison de celle des bactéries cellulolytiques. 

De fait, l’absence de protozoaires dans le tube digestif ne pose aucun problème digestif, du moins chez le poney, puisque les bactéries vont récupérer les sites libérés et remplacer les fonctions des protozoaires. La seule difficulté est la période de transition entre les protozoaires et les bactéries pendant laquelle la digestion sera amoindrie.

François Kaeffer

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