La gestion de la piroplasmose par l’alimentation (partie 1)

Commençons par les bases :

La piroplasmose ou babesiose est une infection parasitaire du cheval par deux parasites protozoaires retrouvés dans toute l’Europe : Theileria equi ou Babesia caballi.

Elle se contracte par la morsure d’une tique d’un des 3 genres suivants : Dermacentor, Rhipicephalus et Hyalomma. Ces acariens se rencontrent toute l’année mais en particulier au printemps et à l'automne. On les trouve principalement en lisière de forêts, mais aussi dans les prairies non fauchées et terrains vagues, voire les jardins.

La seule autre possibilité de contamination est le passage transplacentaire.

Ces protozoaires s’attaquent aux globules rouges du cheval pour se multiplier à l’intérieur jusqu’à l’éclatement. Les globules rouges meurent et libèrent leur hémoglobine qui sera métabolisée en bilirubine puis, par le foie, en bilirubine conjuguée pour être finalement, éliminée par le rein et les voies biliaires.

Cependant, selon le protozoaire fautif, les signes cliniques vont différés même si nous retrouvons une fièvre, une anémie et un ictère (les muqueuses deviennent jaunes) ainsi que les conséquences :

1. Babesia caballi engendre :

• Une fièvre à 40°C pendant 24 à 36 heures ;
• Une destruction rapide des globules rouges (hémolyse) avec une anémie et une hématurie. La lyse cellulaire entraine une augmentation du potassium dangereux pour le cœur et l’hématurie montre les dangers pour le rein ;
• Une altération de l’état général, une perte d’appétit, des œdèmes des membres sont classiques, et parfois, coliques et symptômes nerveux ;
• La forme latente n’existe que sous des formes « frustes » avec des symptômes atténués et sans retour de protozoaires dans la circulation sanguine générale. Elle est donc moins dangereuse pour le cheval. Installation d’une forme chronique avec une grande fatigabilité à l’effort et une anémie chronique modérée.

2. Theileria equi, considéré comme donnant la forme la plus grave :

• Du fait d’une évolution plus longue, la fièvre, l’anémie et l’ictère sont moins intenses qu’avec B.caballi qui possède une plus grande rapidité d’action ;
• Cependant, à terme, nous obtenons à un ictère important et à une anémie plus marquée ;
• La mort est possible dans les 24 à 48 heures d’où le fait qu’elle est considérée comme la plus grave ;
• Il possède une vraie forme latente, les parasites se localisent dans les organes hématopoïétiques (foie, rate, moelle osseuse) et ne sont plus présents dans la circulation sanguine générale jusqu’à la baisse des défenses immunitaires du cheval pour une raison ou une autre.

Comment aider par l'alimentation un cheval atteint de piroplasmose : voir partie 2

Catherine et François Kaeffer

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