Le syndrome métabolique équin et oméga 3 (partie 2)

Publié le par François Kaeffer. Editions Alpha et Omega

Nous avons vu que le syndrome métabolique équin était, a priori, un dysfonctionnement de la régulation de l’insuline. Or l’insuline possède plus que l’activité hypoglycémiante : elle stimule la formation des lipides (lipogenèse) et favorise l’anabolisme protidique.  Son augmentation impacte donc sur l’ensemble des métabolismes énergétiques de manière à privilégier la production énergétique par le glucose.

La résistance à l’insuline survient par la diminution du nombre de récepteurs à l’insuline sur les cellules-cibles en réaction à des stimulations excessives aussi bien en termes d’intensité que de nombre.

Cela n’empêche pas toutes les fonctions de l’insuline dont la formation de la masse graisseuse.

Le remplacement de l’apport de sucres dans l’alimentation par un apport de lipides oméga 3 aurait pour idée d’éviter le pic d’insuline et de passer par la voie des lipides pour la production d’énergie et que les omégas 3 produisent des molécules de l’inflammation donnant moins de signes cardinaux.

Pour rappel, les 4 signes cardinaux de l’inflammation sont grosseur (avec la production d ‘un œdème), rougeur, chaleur (avec la vasodilatation) et douleur.

Pour les chevaux à faibles besoins, plusieurs actions sont à faire :

  • Dans l’urgence, tremper le foin pour éliminer la quantité de sucres directement disponibles en prenant garde à la perte d’oligo-éléments qui va venir avec. L’année suivante, acheter un foin épié qui contiendra naturellement moins de sucres qu’un foin non épié, même trempé.
     
  • La mise à l’herbe ne doit pas se faire trop tôt dans l’année et toujours laisser brouter sur une herbe au-dessus de 5 cm.
     
  • Faire travailler le cheval en fonction de ses possibilités pour augmenter ses besoins.

L’objectif est de diminuer globalement l’apport énergétique pour l’amener en dessous des besoins théoriques si une perte de poids est nécessaire, au niveau des besoins énergétiques si elle ne l’est pas.  

Si l’apport en foin à volonté s’avère excessif pour couvrir les besoins énergétiques, l’utilisation d’un foin en quantité limitée et de paille est possible à condition de corriger les apports protéiques.

Si l’apport de foin à volonté n’est pas suffisant pour couvrir les besoins énergétiques et qu’un aliment complémentaire est nécessaire, il faut modifier l’alimentation de manière à présenter une portion limitée de sucres comme pour une PSSM mais en ajoutant ce besoin d’anti-inflammatoires utilisables au long cours comme les omégas 3, par exemple.

Dans tous les cas, il convient de maintenir un apport minéral et vitaminique correct, car les carences vont contribuer à perturber encore un peu plus les métabolismes.

Il vaut mieux éviter l’utilisation de reine des prés ou de saule blanc du fait de la présence d’acide salicylique ulcérogène potentiel et antiagrégant plaquettaire. 

François Kaeffer

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