La biochimie en stress (Partie 1)

Publié le par François Kaeffer. Alpha et Omega

Le stress est un terme que l’on utilise mais dont les mécanismes et surtout les impacts sur l’organisme du point de vue métabolique ne sont pas toujours bien décrits.

En premier lieu, le stress est la réponse de l’organisme à une agression par un agent physique, psychique ou émotionnel.

Les cas du stress psychique et émotionnel correspondent davantage aux notions d’éthologie que je n’aborderai pas ici. Par contre, le stress physique est plus intéressant puisqu’il peut être de l’ordre de la maltraitance mais il peut aussi être simplement lié à une température élevée, un effort physique trop intense par rapport à la sensation du cheval, les agressions répétées par les insectes… les exemples ne manquent pas.

Le stress est un phénomène adaptatif ayant 3 grandes phases :

  • la réaction d’alarme : directement après l’agression, elle correspond à la libération rapide des hormones du stress, adrénaline et cortisol
     
  • la phase de résistance : l’organisme va s’adapter pour s’assurer un équilibre malgré le maintien de l’agression.
     
  • la phase d’épuisement : l’organisme ne peut plus maintenir l’équilibre de la phase antérieure et s’écroule.

Le schéma ci-dessous vous montre globalement ce qu’il se passe lors d’un stress :

Biochimie du Stress. François Kaeffer. Techniques d'élevage. Tous droits réservés

Biochimie du Stress. François Kaeffer. Techniques d'élevage. Tous droits réservés

Lors de la phase de la réaction d’alerte, le métabolisme montre une volonté de l’organisme de produire et de rendre accessible de l’énergie par une hyperglycémie mais cela ne peut tenir indéfiniment. En effet, de manière normale, 24 heures de jeûne suffisent à éliminer la totalité des stocks de glucose présents dans le foie… Les limites sont donc rapidement atteintes.

Physiologiquement, la vasoconstriction périphérique limite les risques d’hémorragies importantes lors d’un saignement mais le reste des vaisseaux sanguins se dilatent pour permettre une meilleure oxygénation (en plus de la dilatation des bronches qui augmente le volume pulmonaire) et apport nutritionnel.

Les autres phases seront vu au prochain article.

François Kaeffer

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